Les érosions et les bourbiers empêchent une bonne circulation des engins motorisés, des vélos et même des piétons sur la route nationale Numéro 4, axe Kisangani-Buta, longue de 324 Km.
La chaussée est complètement abandonnée au profit des déviations, qui, elles aussi sont impraticables en raison des mares boueuses.
Aussi, la partie comprise entre Banalia et Buta est complètement jonchée des bourbiers quasiment infranchissables. Environ trente véhicules sont bloqués. Certains ont déjà passé un mois en cours de route depuis leur départ de Kisangani.
" Ici, nous avons déjà mis deux semaines. La route est complètement dégradée, nous avons ici au moins 28 véhicules... ", témoigne un conducteur.
Les passagers, eux, sont déçus et passent nuit dans des conditions difficiles :
" Voyez comment nous dormons ici, les moustiques nous piquent. Certains ont de petits enfants. C'est vraiment pénible, les enfants souffrent, ils sont obligés de rentrer avec eux à Banalia... ".
Pour d'autres, il ne s'agit plus de route, mais plutôt d'un chemin de la croix :
" C'est vraiment un calvaire ce que je viens de constater et même les motos s'embourbent et passent même deux ou trois jours. Vous vous imaginez si la moto qui est un peu plus souple passe deux ou trois jours dans le trou qu'en sera-t-il de gros véhicules ? ... ", s'interroge un passager.
Face à cette situation, la ministre chargée des infrastructures de la Tshopo déclare que la réhabilitation des routes figure dans le programme du gouvernement provincial. Tandis que du côté du Bas-Uele, les autorités provinciales se sont tournées vers l'axe Aketi.
" Du fait que cette partie-là a été réputée être une morgue et c'est aussi une partie qui offre beaucoup de chances pour l'évacuation par exemple des produits venant de Kinshasa à partir de Bumba, c'est ainsi que nous avons voulu commencer par ce tronçon... ", a indiqué le vice-gouverneur du Bas-Uele.