Madagascar: REFONTE DE LA LISTE ÉLECTORALE - 37% des électeurs recensés en deux mois

La partie est loin d'être gagnée. Deux mois après le début de la période de recensement, dans le cadre du processus de refonte de la liste électorale, il n'y a qu'un peu plus de 37% d'électeurs recensés et inscrits dans le registre.

Selon le chronogramme initial, la période de recensement des électeurs dure trois mois. Il a démarré au début du mois d'octobre et sera clôturé à la fin du mois de décembre. À s'en tenir aux termes du projet de loi de finances 2023, récemment adopté par l'Assemblée nationale et en instance au Sénat, l'objectif de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), est d'inscrire treize millions cinq-cent mille électeurs. Un objectif encore loin d'être atteint.

La Ceni indique qu'à l'issue des deux mois de recensement électoral, un peu plus de cinq millions d'électeurs ont été inscrits dans la liste. Soit un peu plus de 37% du but indiqué préalablement. Ces chiffres ont été donnés durant une réunion d'évaluation du déroulement du processus de refonte de la liste électorale au gymnase annexe du palais des sports, à Mahama-sina, hier. Collecter les propositions d'amélioration de la part des différents acteurs électoraux a, également, été l'objet de cette réunion.

Des représentants d'entités politiques et d'Organisa-tions de la société civile (OSC), ont répondu à l'invitation de la Ceni, hier. Chacun y est allé de ses remarques, reproches, propositions et recommandations pour améliorer le processus de refonte de la liste électorale. De son côté, par la voix de Dama Retaf Arsène Andrianarisedo, son président, la Ceni joue la carte de l'impartialité et de la transparence pour briser la crise de confiance vis-à-vis de ces autres acteurs électoraux.

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Rallonge

Cette réunion d'évaluation à Mahamasina a aussi été une occasion pour la Commission électorale de parler de vive voix des obstacles rencontrés depuis le début de la refonte de la liste des électeurs. Cette crise de confiance causée par de multiples dénigrements politiques du processus électoral a, notamment, été soulignée. La Ceni reconnaît, par ailleurs, des dysfonctionnements au démarrage du recensement électoral.

Le retard du coup d'envoi du recensement électoral dans la province de Toama-sina, Mahajanga et Toliara a été particulièrement décrié. La Ceni l'explique par la livraison des équipements et matériels nécessaires, comme les imprimés de recensement, par les prestataires. Dans le cadre des difficultés techniques et pratiques, il y a des citoyens qui ne sont pas répertoriés dans les registres des Fokontany où ils résident. D'autres qui sont absents lors du passage des agents recenseurs.

La Ceni affirme, par ailleurs, que trop peu d'électeurs devant l'être, ont été retranchés de la liste électorale, depuis 2013. Un point qui leur compliquerait la tâche actuelle, selon les explications d'hier. Seulement, le déploiement d'agents recenseurs devrait permettre de surmonter les problèmes techniques inhérents à ces difficultés techniques et pratiques. Une des solutions avancées hier pour accélérer le recensement électoral est l'approche des étudiants et travailleurs au sein des universités, des entreprises et des usines.

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