Madagascar: INCLUSION ÉCONOMIQUE - Associer le solaire et le numérique

Afin d'accélérer dans la politique d'inclusion économique, Madagascar compte sur l'association du solaire et du numérique. Une initiative qui bénéficie d'un accompagnement de la Banque Mondiale.

Malgré l'expansion rapide de l'usage du téléphone potable et de l'internet à Madagascar, l'usage des solutions numériques y est encore limité notamment dans les zones reculées. Raison pour laquelle le gouvernement veut s'activer dans ce dossier. Selon le ministère du développement Numérique, de la transformation Digitale, des Postes et des Télécommunications (MNDPT), la technologie numérique a incontestablement impacté sur l'économie et la société malgache. Le secteur du digital se positionnant progressivement comme étant un véritable vecteur de développement et de transformation sociale du pays, par l'amélioration de l'accès services de base, l'extension de la connectivité, l'utilisation des énergies vertes et la création de l'emploi. Ce qui a amené ce département à définir les orientations techniques et fonctionnelles pour tous les projets. Une option soutenue par la Banque mondiale.

En février dernier, une réunion entre Tahina Razafindramalo, ministre en charge du développement numérique et l'équipe de la Banque Mondiale menée par Marie-Chantal Uwanyiligira, son Représentant résident, à eu lieu dans le cadre d'une mission à Madagascar de l'institution concernant le volet politique sur les infrastructures, la réforme du secteur télécommunications et du développement de l'économie numérique. Le projet de mieux associer le solaire et le numérique a été évoqué dans les échanges qui ont mis en exergue la nécessité d'avoir un cadre législatif pouvant accompagner la mise en œuvre efficace des actions visant la démocratisation de l'usage du numérique et l'extension de la couverture vers les zones blanches. La question de l'appui à la réalisation de la stratégie sectorielle pour le développement numérique a aussi été traitée.

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"Les modalités possibles d'un soutien complémentaire du Groupe de la Banque Mondiale dans le domaine de la transformation numérique et la poursuite du dialogue sur la réforme du secteur des télécommunications et le développement de l'économie numérique ont été discutés, donnant l'occasion à l'équipe de la mission de faire le lien entre le secteur énergie et le secteur digital", a rapporté le MNDPT. La Banque Mondiale a aussi fait part de l'importance d'avoir une approche intégrée dans la mise en œuvre du partenariat entre les deux entités compte tenu du caractère transversal que représente le digital.

Synergie entre deux ministères

Le 8 octobre dernier, une nouvelle réunion de travail avec la Banque Mondiale s'est tenue à Antananarivo, en présence notamment de Justin Beleoken Sanguen, Senior energy specialist,, Jean Pascal Nganou, Senior Économiste, Antsa Raoelijaona, Économiste, Tsiry Andriantahina -Senior energy specialist, Anne-Elisabeth Costafrolaz, Consultante et Tim Kelly, Spécialiste en politique des TIC. À cette occasion, le ministre en charge du développement numérique a souligné l'importance d'avancer rapidement dans la réalisation du projet Digital and Energy Connectivity for Inclusion in Madagascar (DECIM). Ce projet a pour but d'élargir l'accès aux énergies renouvelables et aux services numériques pour accroître l'inclusion. "La synergie entre ministère de l'Énergie et de l'Hydrocarbure (MEH) et du MNDPT est donc de mise dans la mesure où ce projet répond à une attente forte de la population dans le cadre du désenclavement des zones rurales", a-t-on aussi constaté.

Le 25 novembre dernier, une réunion de travail consacrée au projet DECIM avec la Banque mondiale et le ministère de l'Énergie et des Hydrocarbures a été organisée au ministère en charge du développement numérique. Il a été indiqué à l'issue des échanges que le projet est évalué à 300 millions USD. Rappel a aussi a été fait que l'objectif est d'élargir sensiblement l'accès aux énergies renouvelables et aux services numériques en mettant en place le déploiement des infrastructures numériques en milieu rural mais également en installant des nouveaux réseaux d'énergie renouvelable.

"Le but ultime est de désenclaver les milieux ruraux à travers l'utilisation des appareils solaires et numériques dans les endroits non accessibles aux réseaux, d'accroître l'alphabétisation numérique mais également offrir de l'énergie solaire et des services numériques aux institutions publiques, les écoles et les hôpitaux", a-t-on rapporté. La réunion a aussi permis d'avancer sur les discussions à propos des dispositions institutionnelles et de la gouvernance nécessaire pour la mise en œuvre du projet. Les réformes des cadres légaux des secteurs de télécommunications et de l'énergie sont jugées essentielles pour permettre de tirer la quintessence de ce projet.

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