L'Association Africaine pour la Fixation Biologique de l'Azote (AABNF) tient sa conférence internationale depuis hier, mardi 29 novembre, et ce jusqu'au vendredi 02 décembre à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
Le thème de ce congrès est "Fixation biologique de l'azote et bio fertilisation : des outils agro écologiques pour le développement durable et la sécurité alimentaire dans le contexte du changement climatique".
Promouvoir la recherche dans le domaine de la fixation de l'azote et de favoriser les inter-échanges entre les différentes universités du continent. C'est l'objectif que s'est fixé l'Association Africaine pour la Fixation Biologique de l'Azote (AABNF). En marge de sa conférence internationale qui a démarré hier, mardi 29 novembre à Dakar, les chercheurs membres de cette association ont demandé l'appui de l'Etat pour une meilleure vulgarisation de la technologie de fixation biologique de l'azote au Sénégal. "On est en train de vulgariser la technologie de fixation de l'azote.
Mais cela ne se fait pas l'utiliser. Mais cela ne suffit pas. Il faut que ça soit accessible à tous les Sénégalais qui veulent utiliser cette technologie qui remplace l'utilisation des engrais. Parce qu'on sait que les engrais ont un effet néfaste sur l'environnement. Donc, ce qu'on demande aujourd'hui, c'est un appui plus fort au plus haut niveau", plaide Docteur Saliou Fall, chercheur à l'Institut Sénégalais de Recherche Agricole (ISRA).
Il a fait remarquer que le taux d'utilisation de cette technologie est de 5%. Ce qui est assez faible, selon lui. "On est à moins de 5% d'utilisation ; alors que, potentiellement, on a la capacité d'avoir 50% ou plus. On ne peut pas faire des choses ; alors que les micro-organismes sont capables de les faire. Ces micro-organismes existent au Sénégal. On y travaille pendant presque une cinquante d'années. Donc les résultats probants existent. Maintenant, il faut des moyens pour les vulgariser et cela ne dépend plus des chercheurs, mais des décideurs", lance M Fall.
Le Professeur Beki Abdel Kader, président sortant de l'AABNF pense qu'il est inconcevable qu'avec toutes les potentialités que possèdent notre continent, certaines de ses populations souffrent de malnutrition. "La sécurité alimentaire de notre pays, elle est crédible à certains lobbies. Si on ne s'en débarrasse pas et si on ne devient pas autonome, cela va nous poser énormément de problèmes", soutient-il. Il relève que la fixation d'azote est la pierre angulaire, car elle touche certains micro-organismes qui sont dans le sol et qu'on ne voit pas.