Prévalant dans le pays depuis ces dix dernières années, le vol d'ossements humains reste un large problème devant lequel les autorités devraient réagir pour préserver l'une de nos valeurs culturelles, à savoir le respect des morts. La question qui s'impose est de savoir quelle est la destination de ces os volés ?
Jusqu'ici, la réponse à cette question reste floue. Cependant, la majorité des régions de l'île sont concernées par ce fléau. Des suspects ont été arrêtés et jetés en prison, mais le problème persiste. Hier vers 5 heures 30 à la gare routière Makis Andohatapenaka, deux individus ont été surpris par des éléments du commissariat du VIIe arrondissement de la Sécurité publique de Mahamasina en possession d'un sac d'ossements humains.
Les policiers sont tombés sur ces deux suspects alors qu'ils étaient en train de fouiller les bagages de chacun des passagers d'un taxi-brousse provenant de Toamasina. Selon les informations, ces deux personnes ont embarqué dans ce véhicule à Beforona. Durant leur interrogatoire, ils ont avoué que ces ossements étaient destinés à la vente, dont le kilogramme vaut 400 000 ariary.
Cependant, ils ont affirmé qu'ils ne jouaient que le rôle de passeur et qu'ils avaient été payés 50 000 ariary. Ils ont été arrêtés et ont été amenés au commissariat pour la suite de leur enquête. Étant donné que la police s'attelle à la recherche du destinataire de la marchandise, elle souhaite la collaboration de tous ceux qui auraient des renseignements concernant cette affaire.
Toamasina
La provenance de ces deux personnes arrêtées susmentionnées fait penser à l'existence d'un réseau mafieux de trafic bien structuré. Un réseau qui serait basé à Toamasina où la section de recherche criminelle de la gendarmerie a pu mettre la main le 26 novembre dernier, sur une personne réputée comme étant le patron et recéleur d'ossements volés. 300 unités d'os longs ont été découverts durant la perquisition de son domicile. Cinq autres personnes impliquées dans cette affaire y ont été également arrêtées. L'enquête est en cours.