Madagascar: Médecine et pharmacologie - Les travaux des chercheurs mis en lumière

Le Centre national d'application des recherches pharmaceutiques (Cnarp) d' Ivandry est le point de rencontre des chercheurs, depuis hier. C'est l'occasion pour eux de mettre en valeur les produits de leurs recherches. Herimalala Raharitsiadiana, une chimiste du Centre national de recherches industrielle et technologique (CNRIT), a présenté fièrement des soies colorées avec des teintures végétales au Cnarp d' Ivandry, hier, dans le cadre du symposium Bien-être et santé, organisé par le Cnarp dans le cadre de la célébration de son 45ème anniversaire. Cette chercheuse a extrait ces teintes végétales des plantes tinctoriales, à savoir l'aloe vera, la pelure d'oignon, les feuilles de manioc, les feuilles de patate douce, les résidus d'eucalyptus, le curcuma. "Les colorants végétaux ont des vertus thérapeutiques. Ils luttent contre certaines maladies, et notamment contre la douleur.", explique Herimalala Raharitsiadiana. Trente-deux chercheurs ont effectué une communication orale de leurs travaux de recherche, et quarante ont fait une communication affichée, lors de ce symposium qui a réuni tous les chercheurs de Madagascar. "Toutes les disciplines sont représentées ici, que ce soit la médecine ou la pharmacologie", indique la professeure Rianasoambolanoro Rakotosaona, directrice de ce laboratoire apte et reconnu par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), ayant une chaîne complète de valorisation pharmaceutique.

Les chercheurs sont confrontés au même problème : le manque de moyen. Faute de budget, des projets de recherche sont abandonnés à mi-chemin. "Des études ont prouvé qu'on peut produire du carburant utilisable par les véhicules à moteur diésel avec le Jatropha. On a effectué un essai avec une moto à vitesse lente à Ambatondrazaka, et le résultat a été concluant.", lance Emma Rakotoarivony, chef du département chimie au CRNIT, qui regrette l'interruption du projet. Le budget alloué aux recherches ne représente que 7% du budget du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. "Pour effectuer des travaux de recherche et aller jusqu'à la réalisation du produit, le chercheur paye de ses propres moyens, souvent avec l'indemnité de recherche dont il bénéficie, ou collabore avec le secteur privé.", enchaine Emma Rakotoarivony. Les scientifiques déplorent le fait que les recherches ne soient pas valorisées. "Valoriser l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, c'est le moteur du développement.", déclarent-ils. La profes- seure Rianasoambolanoro Rakotosaona appelle à la solidarité de tous les chercheurs pour avoir plus d' impact.

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