Avec 25,6 millions de personnes vivant avec le VIH, la région africaine reste la plus touchée par le Sida, a affirmé la Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, Dr Matshidiso Moeti, ce 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le Sida. Quatre décennies après le début de la riposte au VIH, les inégalités persistent au niveau des services les plus élémentaires comme le dépistage et le traitement.
Dans son message, la Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique a declaré :
" Ne laissons pas le Sida glisser au bas de la liste des priorités en Afrique ".
A cette occasion, Dr Matshidiso Moeti a rappelé l'aide qu'apporte l'OMS aux personnes touchées.
" Nous apportons un appui aux personnes vivant avec le VIH et rendons hommage par la même occasion aux personnes qui ont perdu la vie à cause du sida " a-t-elle indiqué.
Le thème retenu pour cette année " Égalité maintenant ", nous enjoint à agir toutes et tous contre les inégalités qui alimentent l'épidémie et freinent les progrès pour mettre fin au Sida, a souligné Dr Matshidiso Moeti.
Quelques progrès dans la lutte
Des progrès ont été réalisés au cours de la dernière décennie, réduisant de 44 % le nombre de nouvelles infections et de 55 % la mortalité liée au sida, a fait savoir la Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique.
Enumérant l'aide apportée par son organisation, Dr Matshidiso Moeti a affirmé que ces progrès ont été accomplis parce que l'OMS et les partenaires ont :
1) plaidé en faveur de l'utilisation à une plus grande échelle des nouvelles technologies de prévention et de traitement du VIH et soutenu cette expansion
2) fourni des orientations sur les combinaisons de prévention, de dépistage et de traitement du VIH
3) renforcé les capacités des pays à améliorer la disponibilité et la qualité des données
4) élargi l'accès à des médicaments, à des outils de diagnostic et à des technologies sanitaires d'un prix abordable
5) soutenu les plans nationaux de rattrapage du traitement du VIH en Afrique de l'Ouest et centrale.
Les progrès lents et les inégalités persistent
Cependant, il ressort des données de l'OMS sur la riposte mondiale au VIH que depuis le début de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) et d'autres crises mondiales, les progrès réalisés dans la lutte contre la pandémie de VIH ont ralenti et les ressources disponibles ont été réduites, un recul qui met des millions de vies en danger.
Au cours de la réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida en 2021, les dirigeants mondiaux avaient adopté la Déclaration politique sur le VIH et le sida, centrée sur la nécessité de mettre fin aux inégalités et d'agir pour vaincre le sida d'ici à 2030.
Les chefs d'État et de gouvernement avaient pris l'engagement de mettre fin à toutes les inégalités auxquelles sont confrontées les personnes vivant avec le VIH et les personnes touchées par ce virus dans les communautés et les pays, qui constituent autant d'entraves à la fin du sida.