Il y aura une perturbation des cours dans les écoles, ce jeudi 1er décembre. Pour cause, le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), le Syndicat des enseignants libres du Sénégal/Authentique (SELS/A) et le Syndicat national des enseignants en langue arabe du Sénégal (SNELAS/FC) ont décrété une grève totale ce jour.
Face à la presse hier, mercredi 30 novembre, ils exigent du gouvernement une meilleure prise en charge des enseignants décisionnaires. "Les syndicats que sont le SELS, le SELS/Authentique et le SNELAS/FC, ont décrété une journée de protestation, jeudi 1er décembre 2022, pour s'insurger contre la manière dont le ministre de la Fonction publique traite la problématique des enseignants décisionnaires", a déclaré le secrétaire général national du SELS, Amidou Diédhiou.
Selon lui, les syndicats ont demandé au ministre de travailler à la gestion définitive de la question des enseignants décisionnaires. "Depuis très longtemps, nous avons demandé au ministre de la Fonction publique de s'arrêter et de se pencher sur la question qui est, pour nous, une question de carrière. C'est ça qui a justifié que cette question a figuré en bonne place dans les accords du 26 février 2022", a tenu à préciser Amidou Diédhiou.
Les syndicats d'enseignants réclament la révision de deux décrets. "Il s'agit, pour nous, de réviser d'abord le décret 74-347, de réviser ensuite le décret 392 mais de travailler également à la création d'une disposition transitoire pour permettre aux décisionnaires reclassés déjà de pouvoir jouir de tous les avantages dont les fonctionnaires doivent jouir", a souligné le secrétaire général national du SELS, Amidou Diédhiou.
A en croire les enseignants, une rencontre avec le ministre de la Fonction publique avait été tentée, mais sans suite. "Même avec la nomination du nouveau gouvernement, nous avons tenté, en tant que syndicats, de rencontrer le ministre de la Fonction publique actuel, pour lui exprimer les inquiétudes, lui dire clairement quelles sont les véritables attentes des enseignants et des syndicats sur la question des décisionnaires. On constate que depuis le mois d'octobre, nous courrons derrière une audience. Nous n'en avons pas, mais nous avons cru, en tant que syndicats, à partir des moyens légaux que nous offre la loi, nous faire entendre", a dit Amidou Diédhiou.
Après la journée de protestation, les syndicats d'enseignants vont faire une évaluation, pour pouvoir poursuivre leur plan d'actions, préviennent-ils.