Ce sont les apprenantes qui s'en sortiront encore mieux protégées. Selon les informations, L'assemblée nationale a en effet adopté mardi 29 novembre, le projet de loi relatif à la protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel au Togo. Cette loi adoptée vient sanctionner les actes de violence à caractère sexuel sur les mineurs en milieu scolaire comme en apprentissage.
Le texte, adopté à l'unanimité par les députés en présence de plusieurs membres du gouvernement, indique que " désormais, tout auteur d'acte à caractère sexuel sur un apprenant tombe sous le coup de la loi. Pour une grossesse, l'auteur encourt une peine d'emprisonnement de 1 à 5 ans et une amende allant de 1 à 5 millions FCFA si l'apprenant à 16 ans. Le double de la peine lui sera infligé si la victime a moins de 16 ans ".
Elle vient renforcer l'arsenal existant, et garantit un accompagnement pour les victimes d'actes de violence à caractère sexuel. Aussi, prévoit-elle la création d'un observatoire national pour le suivi-évaluation des violences sexuelles.
Des mots de la présidente de l'Assemblée nationale, Yawa Tségan, à l'issue du vote, " La protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel répond à la préoccupation majeure de leur garantir un développement sain, harmonieux et équilibré. Ce combat doit être un combat collectif ". ceci, alors que le ministre en charge de l'Education, voit derrière ce nouveau instrument juridique, un moyen de moraliser davantage la vie dans les centres de formation professionnelle et d'apprentissage, scolaire et universitaire, et de contribuer à réduire l'analphabétisme, grâce à cette protection.
Pour information, durant les trois dernières années, plus de 5 000 grossesses non désirées ont été officiellement recensées en milieu scolaire, et de nombreux cas de violences sexuelles signalés au Togo.