Guinée: Une femme se confie - " Après 15 ans de concubinage, mon amant est devenu mon mari et je le... .."

1 Décembre 2022

Ce genre de confidence devient peu à peu fréquent en Guinée. C'est pourquoi il ne surprend presque plus personne dans le pays. Il y a plusieurs couples qui sont partis du concubinage au mariage.

La femme qui s'est confiée à un de nos reporters ce jeudi, 1er décembre 2022, est un exemple parmi tant d'autres. Mais la particularité de son cas est qu'elle regrette d'avoir épousé son amant.

La jeune femme est Peulh. Quant à son amant finalement devenu son mari, il est Soussou. C'est après 15 ans de concubinage que les deux se sont finalement mariés. Leur unique enfant obtenu pendant cette longue période de vie à deux hors mariage, est âgé de 13 ans.

Notre interlocutrice s'est confiée sous l'anonymat. A l'en croire, son regret du passé et de son mariage avec son concubin date de quelques mois. Tout est parti de son inscription dans un centre d'apprentissage du Coran. A ce jour, elle a déjà connaissance de plusieurs interdits de l'islam. Ce qui l'effraie surtout, a-t-elle souligné, c'est la punition de chacun de ces interdits.

" Après 15 ans de concubinage, mon amant est devenu mon mari et je le regrette amèrement aujourd'hui. Je n'ai pas eu la chance d'apprendre le coran en profondeur à bas âge. L'homme qui est mon mari, on était amants. On l'était resté pendant 15 ans. On vivait ensemble et sous le même toit. On a un enfant et celui-ci a 13 ans. A cause de ma relation avec mon homme, ma famille a coupé tout contact avec moi. Elle avait tout fait d'abord pour me ramener à la raison. Mais à l'époque, je ne savais pas que c'était dans mon intérêt. Je pensais plutôt que ma famille était contre moi alors qu'elle ne voulait que mon bien.

Il y a quelques mois, mon amant et moi sommes devenus officiellement mariés. Nous sommes allés dans son village. Un seul membre de ma famille a accepté de m'accompagner. Tous les autres ont refusé. Une fois là-bas, la famille de mon amant et cet unique oncle à moi qui m'a accompagné, ont procédé au lien de mariage entre lui et moi. Ils l'ont fait en conformité avec la tradition et la religion. Après, nous sommes revenus à Conakry. Quelques jours après, je me suis fait inscrire dans un centre d'apprentissage du Coran. Depuis, je découvre de plus en plus que je suis foutue.

L'enseignant nous parle parfois des interdits de l'islam et des conséquences qui y vont avec. Je l'ai entendu dire qu'aux yeux de l'islam, le mariage ne peut jamais être légal entre un homme et une femme s'ils ont fait le rapport sexuel avant le mariage. Je me suis sentie concernée. Depuis, j'ai peur. Je compte mettre fin à ma relation avec mon homme. Aux yeux de l'islam, il ne sera jamais mon mari. Lui et moi, on a couché plusieurs fois quand on était des simples concubins. J'ai peur pour moi à l'au-delà. J'ai peur. Je me demande comment effacer tous ces pêchés accumulés avec cet homme que je prends pour mari ", a-t-elle révélé.

Pour ce qui est de son envie de se séparer définitivement de son mari qui était auparavant son amant, reste à savoir si elle joindra l'acte à la parole.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.