Le Cameroun affronte le Brésil, vendredi 2 décembre, pour une place en huitièmes de finale. Après avoir fait match nul face à la Serbie, les Lions indomptables sont toujours en course pour le deuxième tour.
" On ne va pas cracher sur le point obtenu face aux Serbes, nous avons fait beaucoup d'efforts pour revenir, mais il y a un peu de regrets car on peut toujours faire mieux ", commentait Nicolas Nkoulou à l'issue de cette rencontre un peu folle face à la Serbie qui s'était soldée par un nul (3-3).
Mouiller le maillot pour Nkoulou
Aujourd'hui, il reste un match capital à l'ancien joueur de l'Olympique de Marseille pour atteindre enfin les huitièmes de finale. Nicolas Nkoulou avait participé au Mondial 2010 en Afrique du Sud comme titulaire en défense centrale où le Cameroun avait quitté la compétition avec trois rencontres perdues en phase de poules.
Au Brésil en 2014, Nkoulou avait aussi vécu une désillusion avec un parcours chaotique des Lions et une élimination sans gloire au premier tour (trois défaites). Juste avant le début de la compétition, les Lions s'étaient distingués en refusant d'embarquer dans l'avion qui devait les conduire au Brésil en raison d'un litige sur le montant des primes. Ils estimaient que les bonus financiers promis en cas de victoires étaient beaucoup trop faibles.
" Je suis venu en Coupe du monde et je suis toujours parti avec beaucoup de déceptions ", glisse Nicolas Nkoulou. " On n'est pas venu se balader ici au Qatar. On veut gagner face au Brésil. On est allé chercher au plus profond de nous face à la Serbie. Vincent Aboubakar a mouillé le maillot et c'est ce que l'on attend de chaque joueur. Restons humble et ne tirons pas de conclusion hâtive. Jouer le Brésil c'est prestigieux, on joue au foot pour cela ", ajoute-t-il. Avec le match nul face à la Serbie, le Cameroun a mis fin à sa série de huit défaites en Coupe du monde.
" Contre le Brésil, qu'est-ce que l'on a à perdre ? "
" Cette équipe du Cameroun aime les matchs fous ", commente l'entraîneur adjoint français Sébastien Migné. Défaits à l'aller à domicile lors de la double confrontation face à l'Algérie, les coéquipiers de Karl Toko Ekambi avaient arraché la qualification pour le Mondial à la dernière seconde des prolongations dans un scénario cauchemardesque pour les Algériens (1-2), mais historique pour les Camerounais.
" Personne n'y croyait à Blida en Algérie, personne n'y croyait lorsque nous étions menés 3-1 face à la Serbie. Contre le Brésil, qu'est-ce que l'on a à perdre ? ", questionne Sébastien Migné. " On peut écrire l'histoire avec un exploit. En seconde période contre les Suisses, il nous a manqué un sursaut d'orgueil, un complément d'âme que l'on a eu face à la Serbie. On va se servir de ce match comme d'une référence. Quand le collectif va, on peut renverser des montagnes. "