Au Sénégal, de très nombreuses réactions d'indignation après des violences contre une députée jeudi 1er décembre à l'Assemblée nationale : Amy Ndiaye, de la majorité, a été giflée par un élu de l'opposition. La séance, consacrée au budget du ministère de la Justice, a été suspendue. La tension était montée ces derniers jours dans l'hémicycle, où majorité et opposition sont désormais au coude à coude.
Les images ont fait le tour des télévisions et des réseaux sociaux : en pleine session, le député Massata Samb du parti PUR - membre de la coalition d'opposition Yewwi Askan Wi - se dirige résolument vers Amy Ndiaye et lui assène une gifle. " Sortez-le ", lance le président de l'Assemblée. C'est la cohue, Amy Ndiaye réplique en lançant une chaise et un autre élu lui donne un coup de pied dans le ventre... alors que la députée est enceinte, selon ses collègues.
Après une reprise de la session, la députée fait un malaise et est évacuée de l'hémicycle.
Dimanche, une altercation déjà avait agité l'Assemblée, après des propos d'Amy Ndiaye contre le chef religieux Serigne Mustapha Sy, membre de l'opposition. En langue wolof, elle l'avait notamment accusé de ne pas tenir sa parole. Une " provocation ", selon la coalition Yewwi Askan, Wi qui avait exigé des excuses publiques.
" Demain à qui le tour? ", ont lancé hier les femmes du groupe parlementaire de la majorité parlementaire Benno Bokk Yaakaar qui condamnent des " actes odieux " contre leur collègue " en état de grossesse ", et cela en pleine campagne des seize jours d'activisme contre les violences faites aux femmes, soutenue par l'ONU.