Deuxième jour d'audience dans le cadre du procès des auteurs présumés de l'attentat qui a touché la station balnéaire de Grand Bassam le 13 mars 2016. Si 18 personnes sont poursuivies pour " assassinat ", " actes de terrorisme " ou encore " recel de malfaiteurs ", seulement 4 sont présentes physiquement. La Cour a entendu jeudi 1er décembre un second accusé, Mohamed Kounta, accusé d'avoir hébergé l'un des cerveaux présumés de l'attaque.
Mains serrées derrière le dos, masque chirurgical sur le nez, Mohamed Kounta affirme être marabout. Dès l'entame de l'audience, il observe une minute de silence au nom des victimes de l'attentat de Grand Bassam. Puis il entre spontanément dans le vif du sujet et affirme profiter de ce moment pour dire sa vérité. " Je ne suis pas un djihadiste ", répète-t-il à plusieurs reprises.
Mohamed Kounta est accusé d'avoir hébergé Kounta Dallah, l'un des présumés cerveau de l'attaque de Bassam. Un personnage qu'il ne connaissait pas auparavant, assure-t-il. Ce dernier reconnaît l'avoir logé chez lui une dizaine de jours, en son absence. À son retour, il lui aurait proposé d'aller découvrir la plage de Grand Bassam.
Tout au long de l'audience, le Procureur a tenté de montrer les contradictions de son récit au sujet de son emploi du temps le jour de l'attentat : Mohamed Kounta explique que Kounta Dallah était chez lui une partie de la journée... mais il fournit plusieurs versions et finit par nier les déclarations faites lors de l'enquête préliminaire.
Ses avocats s'engouffrent dans cette brèche et contestent la manière dont la perquisition a été menée par les enquêteurs à son domicile.
De son côté, Mohamed Kounta assure qu'il n'était pas au courant du projet d'attentat.