" Le processus de Nairobi III, doit aboutir à un engagement ferme et sincère des groupes armés de l'Ituri pour la cessation définitive des hostilités dans cette province ", a déclaré le coordonnateur de la société civile de l'Ituri, Dieudonné Lossa, ce jeudi 1er décembre, au cours d'un point de presse à Bunia.
Dieudonné Lossa précise que les groupes armés ont intensifié les violences contre la population dans plusieurs localités pendant les deux premières assises de Nairobi.
Il se félicite cette fois-ci de la participation de la majorité des milices actives de l'Ituri dont la CODECO qui n'avait pas assisté aux précédentes rencontres. Ce qui augure, selon lui, de l'espoir pour une paix durable dans cette province qui compte plus d'un million de déplacés qui veulent regagner leurs villages d'origines.
" Nos regards sont tournés vers les activités de Nairobi desquelles nous voulons réellement la paix, un engagement sincère. Ils ne sont pas allés en promenade. Ils sont allés justement pour partager leurs problèmes. Mais aussi ils doivent prendre un engagement qu'ils vont respecter. On a déjà des expériences malheureuses dans les temps passés, on ne veut pas que cela continue. Ça veut dire que qu'après Nairobi I et II, les massacres ont continué, les pillages des biens n'ont pas cessé donc ça n'a pas arrêté que cette pratique continue. Nous voulons cette fois-ci qu'on ne puisse plus entendre des viols de bétails, pillages, tueries. On ne veut plus entendre de ça " a fait savoir Dieudonne Lossa.
Le coordonnateur de la société civile insiste sur le besoin d'avoir des retombées concrètes de ce processus de paix :
" Nous voulons qu'après Nairobi III, qu'il y ait vraiment une accalmie totale sur l'ensemble de la province parce qu'on ne peut pas imaginer que, dans un état des droits qu'il y ait encore d'autres personnes qui détiennent les armes même sous l'état de siège ".
Parmi les groupes armés actifs en Ituri, le groupe d'autodéfense Zaïre et les groupuscules des Maï- Maï dans les territoires de Mambasa et d'Irumu ne sont pas représentés à Nairobi III.