L'amélioration des conditions de travail des reporters était l'un des points sur lesquels la Confédération africaine de football insistait pour délivrer l'homologation provisoire au stade Alphonse-Massamba-Débat. L'espace réservé aux commentateurs, situé tout en haut de la tribune officielle, n'offrait en effet aucune garantie de sécurité.
Le complexe mythique de Brazzaville s'est arrimé à la nouvelle donne en proposant des espaces médias pour la presse écrite et les commentateurs radios, conformément aux exigences des instances internationales. Les zones de travail réservées aux reporters se trouvent désormais près de la tribune principale et offrent aux journalistes une vue dégagée sur la totalité du terrain de jeu et ses abords.
Tous ces efforts sont louables. Mais il persiste des faiblesses qu'il faudra rapidement corriger. L'endroit choisi pour les journalistes présente aujourd'hui des lacunes de sécurité lors des matches du championnat national direct Ligue 1. Le public y accède facilement et dispute les pupitres équipées chacune d'une prise électrique avec les commentateurs. Pour assurer la protection de cet espace, la Fédération congolaise de football et la direction du stade Alphonse-Massamba-Débat devraient penser à former les vrais stadiers.
Les violences verbales dont les reporters sont victimes pendant la retransmission des matches devraient aussi les motiver à mettre à jour leur organisation pour défendre leurs droits. L'Association internationale des journalistes sportifs section Congo, par exemple, a le pouvoir de rappeler l'obligation légale qui incombe aux organisateurs de maintenir l'ordre et la sécurité au stade. Après tout, la mission de conscientiser le public leur revient.
