Maroc: Ralentissement attendu de la croissance du commerce mondial pendant les derniers mois de 2022

Le baromètre des marchandises plonge en dessous de la tendance, selon l'OMC

La croissance du commerce des marchandises devrait ralentir pendant les derniers mois de l'année en cours et au début de l'année prochaine, a annoncé l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

En effet, selon les prévisions de l'OMC, qui se base sur les enseignements tirés du dernier baromètre du commerce des marchandises de l'OMC publié le 28 novembre, " la croissance du commerce devrait ralentir pendant les derniers mois de 2022 et au début de 2023 ", a-t-elle indiqué rappelant que l'économie mondiale continue de traverser de fortes turbulences.

Des récentes statistiques publiées par l'OMC, il ressort que " le niveau actuel du baromètre - de 96,2 - est inférieur à la fois à la valeur de base de l'indice et au niveau de 100,0 enregistré précédemment, sous l'effet d'un fléchissement de la demande des marchandises échangées".

Pour les experts de l'organisation internationale, la baisse du baromètre des marchandises est conforme aux prévisions commerciales de l'OMC du 5 octobre. Lesquelles prévisions prévoyaient une croissance du volume du commerce des marchandises de 3,5% au terme de 2022 et de 1% en 2023, rappelle-t-on dans un communiqué.

Cette diminution serait due à plusieurs chocs connexes : la guerre en Ukraine, les prix élevés de l'énergie et la crise monétaire ainsi que le durcissement observé dans les grandes économies, entre autres.

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Pour rappel, le baromètre du commerce des marchandises est un indicateur composite avancé du commerce mondial qui fournit des informations en temps réel sur la trajectoire du commerce des marchandises par rapport aux tendances récentes.

Comme l'explique l'organisation sur son site Internet officiel, " les valeurs supérieures à 100 signalent une expansion supérieure à la tendance, tandis que les valeurs inférieures à 100 indiquent une croissance inférieure à la tendance ".

Après analyse des dernières variations, force est donc de constater que " l'indice du baromètre est tombé en dessous de l'indice du volume du commerce des marchandises, qui montre l'évolution réelle du commerce au cours du deuxième trimestre ", a fait remarquer l'OMC.

L'organisation, qui s'occupe des règles régissant le commerce international entre les pays, est en outre persuadée que ce dernier devrait à terme suivre l'indice du baromètre à la baisse une fois que les statistiques commerciales trimestrielles du second semestre 2022 seront disponibles.

Par ailleurs, explique-t-elle, la divergence récente entre les indices, comme on l'a vu en 2021 et 2022, pourrait s'expliquer par des expéditions retardées de marchandises résultant de perturbations de la chaîne d'approvisionnement depuis la pandémie.

On retiendra toutefois que le commerce de marchandises a enregistré une hausse de 4,7% en glissement annuel au deuxième trimestre après une croissance de 4,8 % au premier trimestre.

Pour que la prévision se réalise, l'Organisation mondiale du commerce estime que " la croissance du commerce devrait s'établir en moyenne autour de 2,4% en glissement annuel au second semestre 2022 ".

Autres enseignements : l'indice du baromètre a été pesé par des lectures négatives dans les sous-indices représentant les commandes à l'exportation (91,7), le fret aérien (93,3) et les composants électroniques (91,0).

Pris ensemble, " ces éléments suggèrent un refroidissement de la confiance des entreprises et une demande mondiale d'importation plus faible ", a commenté l'OMC.

Si les statistiques montrent que les indices du transport par conteneurs (99,3) et des matières premières (97,6) n'ont de leur côté terminé que légèrement en dessous de la tendance, l'organisation constate toutefois qu'ils "ont perdu de leur élan ".

Soulignons enfin que la principale exception a été observée du côté de l'indice des produits automobiles (103,8). Selon les données recueillies, il a dépassé la tendance en raison de l'augmentation des ventes de véhicules aux Etats-Unis et de l'augmentation des exportations du Japon alors que les conditions d'approvisionnement s'amélioraient et que le yen continuait de se déprécier, a expliqué l'OMC.

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