Le président de la République du Sénégal invite les jeunes étudiants à s’inspirer du parcours de Amadou Mahtar Mbow ainsi que de son CV pour se forger une carrière. Macky Sall a lancé cette invite lors de l’inauguration de la deuxième université publique de Dakar.
Il a ainsi convoqué la vie et l’œuvre de l’ancien directeur général de l’Unesco qui, toute sa vie durant, s’est illustré dans des combats citoyens mais aussi économiques, sociaux, entre autres.
Pour le chef de l’Etat sénégalais, le parrain ne pouvait être mieux indiqué qu’Amadou Mahtar Mbow pour l’édification d’un établissement futuriste dans sa conception et sa réalisation.
Ce qui renvoie au combat épique que le patriarche avait mené à travers le Nouvel ordre mondial pour l’information et la communication (Nomic) alors qu’il était à l’UNESCO. A cela s’ajoute les valeurs d’éthique, de civisme, de citoyenneté, qu’il a toujours incarnées.
A son avis, avec l’inauguration de cette université dont le slogan est « Plus qu’une formation, un avenir à construire », le Sénégal franchit une autre étape dans sa marche résolue vers l’émergence.
L’UAM vient renforcer le cerveau de la nouvelle ville de Diamniadio et élargit ainsi la carte universitaire du Sénégal en offrant aux étudiants et aux jeunes de nouvelles opportunités d’éclosion.
Même son de cloche pour le Pr Ibrahima Cissé, recteur de l’Université Amadou Mahtar Mbow. Pour lui avec cette infrastructure éducative, le Sénégal se positionne comme leader en termes de recherche en Afrique.
Avant de souligner que la communauté de l’université est consciente qu’il reste à gagner le pari de la maintenance afin de rendre pérenne ce projet pédagogique.
M. Cissé fait part des démarches entreprises pour développer un réseau de partenariat à l’international afin de s’approprier les meilleurs standards en matière de qualité.
Le recteur de l’Université annonce l’installation prochaine du bureau des séniors, à installer pour bénéficier de l’expérience des universitaires à la retraite.
Dans la même foulée, le Président de la coordination des étudiants de l’université, M. Lamarana Ba, a plaidé pour une augmentation d’enseignants chercheurs.
Ce qui, selon cet étudiant en 2ème année, va permettre à l’université de débuter la formation en master dès l’année prochaine.
La bibliothèque de 10 mille livres de Amadou Mahtar Mbow offerte à l’université
Toujours engagé dans la transmission du savoir aux jeunes générations, le Pr Amadou Mahtar Mbow a encore posé un acte qui symbolise cet état d’esprit.
Le Dr Awa Mbow Kane, qui a parlé au nom de la famille a confié que l’ancien directeur de l’Unesco a décidé de faire de sa bibliothèque constitué de 10 mille ouvrages, un don à cette université dont il est parrain.
Pour Mme Kane, cette bibliothèque s’est constituée au fil des années, en réponse à son insatiable soif d’apprendre, de se documenter et de constituer un legs.
Elle pense que l’état d’esprit de son père, sa détermination, doivent habiter chacun des étudiants de l’Université Amadou Mahtar Mbow.
A l’en croire, Amadou Mahtar Mbow a toujours mis l’élève au centre de toutes ses préoccupations pour, certes l’instruire, mais surtout pour l’éduquer.
Un crédo qu’il a porté intensément à divers titres, de l’éducation de base à l’enseignement, de la rédaction de livres adaptés à nos réalités à la restructuration en profondeur de l’enseignement secondaire et supérieur, aux premières années de l’indépendance.
Elle rappelle ainsi l’amour que son père avait pour ses élèves, et sa volonté de leur ouvrir les portes des connaissances les plus modernes, de les mener vers le culte de l’excellence au service des peuples du monde.
Dans cette foulée, Mme Kane a profité de l’opportunité pour évoquer la fondation Amadou Mahtar Mbow pour les savoirs endogènes dont l’édification est très avancée et qui mobilise des volontaires compétents et dévoués.
Le fonds du Prix Macky Sall pour la recherche passe à 2 milliards de F Cfa
A la dimension de l’homme célébré, l’opportunité était de faire de grandes annonces. Le Prix Macky Sall pour la recherche scientifique passe à deux milliards de Cfa. La révélation a été faite par le président de la République du Sénégal.
Une décision qui, selon lui, va permettre l’organisation le prix chaque année et permettre aux chercheurs africains de travailler davantage sur les problématiques africaines.
Pour cette seconde édition, le prix est doté d’un montant de 100 millions de F Cfa destinés à accompagner trois projets fédérateurs qui portent sur le thème : « la résilience des économies des pays de l’espace CAMES face aux crises internationales ».
Le prix a été attribué aux programmes thématiques de recherche dont la « Pharmacopée et médecine traditionnelles africaine », « Gouvernance et développement » et « Langues, société, culture et civilisations ».
Ce qui fait dire à Abou Napon, secrétaire général du CAMES, que ledit Prix permet aux chercheurs africains de travailler en réseau multi-pays.
Il souhaite que cette action envers le monde universitaire puisse faire des émules au niveau des autorités africaines.
Ce qui, d’après lui, permet de développer le nombre de chercheurs qui travaillent sur les thématiques qui répondent aux attentes des populations du continent.
