Le renforcement du rôle leader de la femme au sein de l'université est devenu une exigence mondiale prise à coeur par l'Organisation du monde islamique pour l'éducation, les sciences et la Culture (ICESCO), a affirmé jeudi son directeur général Salim Bin Mohammed Al-Malik.
Dans une allocution lors de la session d'ouverture de la Conférence internationale sur le leadership féminin dans l'enseignement supérieur, organisée par l'ICESCO, en partenariat avec l'Université saoudienne Princesse Nourah bint Abdulrahman, M. Salim Bin Mohammed Al-Malik a indiqué que "lorsque la femme assume la responsabilité par mérite, c'est toute l'humanité qui prospère et se rassure quant à l'avenir des générations".
Il a, dans ce sens, appelé les femmes à relever le niveau de l'ambition pour que l'université remplisse sa mission noble, contribuant ainsi au renforcement du rôle leader des femmes, faisant savoir que les femmes occupent 50% des postes de responsabilité au sein de l'ICESCO.
L'Organisation a également déclaré 2021 année de la femme sous le haut patronage royal et avec une présence importante, a ajouté M. Al-Malik, notant qu'elle réalise de nombreux programmes et activités pour renforcer les capacités des femmes.
Pour sa part, Mariem Mint Mohamed Fadel Ould Dah, épouse du président de la République islamique de Mauritanie, a souligné que la conférence présage avec optimisme l'avenir de la qualification de la femme et constitue une valeur ajoutée pour le renforcement de la place de la femme, notant qu'engager des débats sur les problématiques liées à l'accès des femmes aux plus hautes fonctions au sein des institutions scientifiques et académiques dans le monde islamique est une preuve que l'on a franchi des étapes importantes.
De son côté, le ministre saoudien de l'Enseignement, Youssef Ben Abdellah Al-Benyan, a salué la tenue de cette conférence "vitale" qui coïncide avec la dynamique enregistrée en Arabie Saoudite autour de la question de l'autonomisation de la femme et son accès aux domaines de leadership.
Dans une allocution lue en son nom par le délégué du ministère pour la Recherche&Développement, Nasser Ben Mohamed Al-Uqayli, le ministre saoudien a passé en revue les programmes et les initiatives lancés dans son pays dans le cadre de la Vision 2030, et qui affirment le rôle de la femme ainsi que sa présence dans les postes de responsabilité.
Le ministre égyptien de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, Ayman Ashour, a insisté, de son côté, sur la nécessité de préparer la femme pour les rôles de leadership, "pour tirer profit davantage des énergies novatrices et créatives dont disposent les femmes".
Pour sa part, Inas bint Suleiman Al-Issa, présidente de l'Université Princesse Nourah bint Abdulrahman, a mis en avant l'impact positif de la Vision 2030 de l'Arabie Saoudite sur la vie de la femme saoudienne, soulignant le souci du pays à développer les talents des femmes et des filles, investir leur énergie et leur permettre d'obtenir les opportunités adéquates pour bâtir leur avenir et contribuer au développement de la société et de l'économie.
Organisée sous le thème "La femme et la direction des universités: contexte, défis et horizons," la conférence vise à mettre en lumière les expériences féminines pionnières et innovantes, le rôle primordial de l'orientation à travers la mise en place d'une plateforme d'interaction avec les leaders universitaires distingués et inspirants, ainsi que la création d'un réseau regroupant les parties concernées pour débattre des questions de la promotion du rôle de la femme dans la direction des universités.