Un calme précaire règne ce vendredi 2 décembre dans la région de Kishishe, Kirima et Lushebere, dans le groupement Bambo de la chefferie de Bwito, au territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Des affrontements y ont été enregistrés mercredi 30 novembre et jeudi 1er décembre. Des tueries des civils ont aussi été signalées ces deux jours dans ces localités. Ce qui a occasionné un déplacement massif de la population de Kibirizi vers Kanyabayonga dans le grand nord.
Pendant ce temps, les sources concordantes affirment que les FARDC contrôlent toujours les localités de Kashala, Kirima, Kibirizi et le pont Rwindi, où ils ont réussi à stopper l'avancée des rebelles du M23.
D'après les sources locales, la situation reste tendue dans cette partie du groupement Bambo. 90% de la population qui avait trouvé refuge à Kibirizi ainsi que les autochtones quittent le coin depuis jeudi 1er décembre jusqu'à ce vendredi dans la matinée.
Elles se dirigeaient vers Kanyabayonga, à 80km de Kibirizi. La plupart à pied avec femmes et enfants à cause de l'absence des véhicules et motos, expliquent ces sources.
Elles ajoutent que cette population craint d'être victime d'un éventuel massacre comme ce qui s'est passé à Kishishe.
Toutes les activités sont paralysées dans cette région, alors que Kibirizi constitue une plaque tournante d'approvisionnement en produits vivriers vers Goma et produits manufacturés vers les localités environnantes.
Jusqu'ici les FARDC ont réussi à bloquer les rebelles qui cherchent à tout prix à couper l'axe Rwindi, Kibirizi et Nyanzale, ce qui rassure encore quelques leaders locaux restés à Kibirizi pour observer la situation.