On dispute les phases à élimination directe en ayant en tête que ça passe ou ça casse. Pas de deuxième chance. Ce qui exige un nouveau comportement différent de celui qu'on fait montre lors des phases de poules.
C'est fini les phases de poule. Une deuxième étape de la compétition s'annonce pour les "Lions". Ce sont les matches à éliminations directes. Donc pas de session de rattrapage après le coup de sifflet final. Cela impose de nouveaux comportements aux "Lions" pour espérer franchir ce cap. Car autant il faudra jouer avec une mentalité de coupe, autant il faudra vite éviter les erreurs commises dans certains matches de la phase de poule. Pour ne pas nourrir de regrets au coup de sifflet final. Car l'Angleterre est un gros morceau. Finaliste malheureuse de la dernière édition de la Coupe d'Europe, l'Angleterre est l'un des favoris de ce tournoi. Et l'équipe a démontré durant ses rencontres de poule qu'elle a tous les arguments qui lui donnent ce statut. Une pression de plus sur l'équipe de Southgate, alors que le Sénégal devra sans pression aucune se plaire dans son maillot d'outsider prêt à créer la surprise et la sensation de ces 8es de finale. Et pour cela, les "Lions" ont besoin de changer de comportements devant certaines situations qui pourraient se présenter dans le match.
Bétonner davantage derrière
Le Sénégal est qualifié en 8e de finale avec une défaite et deux succès dans la poule A. Mais force est de reconnaître que la défense n'a toujours pas retrouvé une solidité de grande compétition. Car comme le disait Alex Ferguson, "les attaquants aident à gagner les matches, mais ce sont les défenses qui gagnent les compétitions". Aliou Cissé devra trouver des solutions dans ce secteur. Car le Sénégal rencontre ce dimanche l'une des deux équipes les plus prolifiques des phases de poule. L'Angleterre à l'image de l'Espagne a déjà planté 9 buts en 3 matches. Ce qui pèse lourd face à une défense sénégalaise qui a encaissé 4 buts en 3 sorties. Ainsi si l'attaque des "Three Lions" vaut sur le papier 3 buts par match, la défense des "Lions" prend statistiquement parlant au moins un but par rencontre. Ce qui ne rassure pas avant d'affronter l'équipe qui a en son sein l'un des actuels meilleurs buteurs du tournoi Marcus Rashford (3 buts). Du coup, ce secteur devait ainsi être un chantier prioritaire pour le staff des "Lions" depuis la reprise des entrainements après la qualification au second tour mardi dernier.
Cependant, l'explication de cette défense qui encaisse chaque match pourrait être du fait de son instabilité. Durant tous les trois matches, le coach a dû toucher sa défense avec parfois des changements de joueurs ou de position. Ce qui n'aide pas à retrouver une complicité qui facilite à fermer de manière hermétique derrière. Juste rappeler qu'aussi le rôle de défendre incombe à toute l'équipe, et pas seulement aux défenseurs qui sont certes les plus concernés.
L'attaque retrouve son tarif habituel
Avec les "Lions" d'Aliou Cissé, c'est presque devenu une habitude de mettre deux buts dans un match. Habitude certes perdue face aux Pays-Bas mais vite retrouvée lors des deux matches qui ont suivi. Et ce serait intéressant de garder jalousement ce tarif dans ce 8e de finale face à l'Angleterre. En 83 matches disputés sur le banc des "Lions", Aliou Cissé a au moins mis deux buts en 49 rencontres. Un peu plus que la moitié des matches joués sous sa coupole. Ce qui laisse croire qu'il serait encore possible pour l'attaque sénégalaise de faire respecter ce tarif au grand malheur des Anglais. Car même si la défense sénégalaise encaisse en moyenne 1 but par match, l'attaque aussi vaut presque 2 buts par rencontre avec 5 réalisations en 3 sorties dans la poule A. De bon augure avant d'affronter une défense anglaise qui a pris 2 buts en 3 matches.
La patience ... jusqu'aux tirs au but
L'équipe la plus patiente dimanche aura plus de chance de sortir victorieuse de cette rencontre. En position d'outsiders dans ce match face à l'un des grands favoris du tournoi, le Sénégal ne perd rien à attendre pour laisser les risques et les initiatives à son adversaire. Avec cette lourdeur de la défense anglaise notée dans les phases de poule, le Sénégal peut chercher à aspirer les coéquipiers de Maguire pour exploiter la vitesse de ses attaquants que sont Ismaila Sarr et Boulaye Dia. Et si les Anglais se barricadent derrière pour fermer les espaces, il faudra aussi faire appel au talent de dribbles d'Illimane Ndiaye pour se frayer des chemins vers Pickford.
Ainsi, après avoir à deux reprises été contrainte à jouer la victoire ou disparaitre, le Sénégal se met dans une position moins risquée. C'est d'avoir chances égales avec son adversaire au coup d'envoi. Et sachant que les Anglais auront l'orgueil de vouloir confirmer leur statut de favori du match, les "Lions" auront les cartes en main jusqu'aux tirs au but. Ce qui n'est pas le fort des Anglais souvent éliminés à la série des penaltys. Pendant ce temps, les poulains d'Aliou Cissé ont montré à deux reprises contre l'Egypte qu'ils sont devenus désormais plus adroits dans cet exercice déterminant dans ces genres de compétition.