Congo-Brazzaville: Combien sont-ils?

La question du nombre exact d'agents civils émargeant au budget de l'Etat pour le compte de la fonction publique continue de se poser.

Elle est abordée depuis plusieurs décennies sans que l'on parvienne à en cerner les contours. Sur la foi de recensements opérés sur place au Congo, et à l'étranger, les derniers chiffres en date remontant à 2016 estimaient les effectifs globaux à 64 157 agents.

Ce résultat signifie-t-il que le gouvernement maîtrise la liste des hommes et des femmes à qui il a l'obligation de verser un salaire à la fin de chaque mois consentant à leur assurer ensuite une retraite méritée ? La réponse est non si l'on se réfère aux délibérations du Conseil des ministres tenu le 30 novembre dernier. " Les opérations manuelles de recensement des agents civils de l'Etat n'ont pas permis depuis près de quarante ans, de constituer une base de données fiable des effectifs de la fonction publique ", note le Conseil.

D'où la nécessité de recourir au procédé du numéro d'identification unique-NIU-, devenu indispensable pour accomplir les formalités administratives et les transactions à caractère économique. Le gouvernement assure qu'à terme cette option aidera à la maîtrise des effectifs de la fonction publique et rendra opérationnel l'épineux problème, s'il n'est la conséquence du premier, de l'automatisation des départs à la retraite.

Ce faisant, le gouvernement engage la responsabilité des services publics chargés d'attribuer le fameux NIU. Il est de notoriété publique que l'obtention de certaines pièces administratives donne régulièrement le tournis aux requérants. A chaque porte d'entrée, des intermédiaires insaisissables s'interposent entre les techniciens disposés à remplir leur mission dans les structures habilitées et mettent les citoyens face à des pressions pécuniaires injustifiées.

Pour ne pas vouloir une chose et son contraire, et dans le cadre du recensement biométrique des agents de l'Etat annoncé, le moment est peut-être venu de rendre l'administration publique moins lourde qu'elle ne l'est.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.