Des milliers de Soudanais partisans des islamistes ont de nouveau manifesté samedi contre le rôle de l'ONU dans le règlement de la crise au Soudan après le coup d'Etat militaire d'octobre 2021.
Les islamistes, partisans de la dictature islamo-militaire d'Omar el-Béchir déchu en 2019 sous la pression de la rue et de l'armée, appellent régulièrement au départ de l'ONU du pays. Depuis le coup d'Etat mené par le général Abdel Fattah al-Burhane qui a stoppé la transition démocratique, le Soudan, l'un des pays les plus pauvres au monde, ne cesse de s'enfoncer dans la crise politique et économique.
Les manifestations, les dernières en date des pro-islamistes ces dernières semaines, ont eu lieu au lendemain de l'annonce par des chefs militaires et d'un Bloc civil clé de leur intention de signer un accord initial dans le cadre d'un processus en deux phases, facilité par l'ONU, pour sortir de l'impasse.
Les divisions entre les blocs civils ont été exacerbées après le coup d'Etat, certains appelant à un accord avec l'armée et d'autres excluant toute négociation avec les militaires
Les prodémocratie disent depuis un an redouter un retour à l'ancien régime de M. Béchir, aujourd'hui en prison.