J'ai mal pour la démocratie sénégalaise. J'ai mal pour mon pays. D'un modèle de démocratie chantée et respectée à travers le monde, nous en sommes arrivés à offrir au monde les images d'un député agressant sa collègue, la mettant dans un état qui oblige son évacuation par les Sapeurs. Ce, après une bagarre générale digne d'une borne fontaine.
Nous sommes la risée du monde ! Je peux d'autant plus en attester que séjournant à Abuja au Nigéria pour une session du Parlement de la Cedeao, je suis devenu... l'ordre du jour. Objet de moult interpellations ! Tout le monde voulant comprendre ce qui se passe chez moi. Avec bien évidemment une sournoise moquerie, si ce n'est la satisfaction de voir cette démocratie sénégalaise tant adulée offrir un visage quelconque. Voire hideuse comme sous de nombreux autres cieux.
J'exprime ma condamnation ferme de cette barbarie. En démocratie, il faut convaincre sans contraindre.
L'espoir nourri par de nombreux Sénégalais de voir une Législature forte en propositions pertinentes pour le bien de notre pays et en débats contradictoires risque vite de tourner à la déception. Les Sénégalais méritent mieux, après avoir offert deux alternances politiques, en 2000 et 2012, sans anicroches.
Les responsables politiques qui peinent bien se draper de leurs nouveaux manteaux de députés doivent vite se raviser.
L'immunité n'est pas impunité ! L'immunité ne couvre pas le flagrant délit.
President Abdoulaye VILANE, député et membre du parlement de la CEDEAO
President du conseil départemental de KAFFRINE