Afrique: Avancées et défis dans le traitement du VIH/SIDA

Un ruban de sensibilisation au VIH dans la main d'une personne.

"A.R.T. est un traitement à vie. Vous devez prendre des médicaments tous les jours, vous devez être inlassable, vous devez prendre ces médicaments sans relâche tous les jours et certains patients éprouvent une lassitude vis-à-vis des médicaments. Ils finissent par avoir un certain dédain à l'égard de ces médicaments et ils sont également confrontés à une forte stigmatisation à cause du VIH", déclare le docteur Wangui Kamau, spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital Kenyatta au Kenya.

"Parfois, ce n'est pas parce que d'autres personnes sont au courant (de leur diagnostique) mais à cause de la façon dont ils ressentent eux-mêmes le fait de vivre avec le virus", poursuit-il.

Au fil des années, les progrès de la médecine ont permis aux gens d'avoir plus de choix en matière de prévention et de traitement. Parmi ceux-ci figure le Cabotégravir injectable à action prolongée, utilisé pour la prévention et le traitement du VIH.

Des pays africains comme le Zimbabwe et l'Ouganda ont approuvé l'utilisation de ce médicament injectable. Selon les scientifiques, ce médicament pourrait contribuer à améliorer l'adhésion des patients au traitement car il est facile à utiliser.

"Je suis très heureuse de passer des pilules PrEP aux injectables. C'est une superbe évolution, car avec les pilules PrEP, je dois me rappeler qu'aujourd'hui il faut que je prenne les cachets avec moi. Je travaille dans une clinique mobile, je rentre parfois très tard chez moi et je dois quand même prendre mes pilules PrEP", confie Khanyiswa Kwatsha, une patiente qui prend la pilule PrEP.

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"Désormais, je sais que le traitement injectable est dans mon corps, je me déplace avec l'injection au lieu de marcher avec le bruit des pilules. Du coup, oui, je suis très heureuse", se réjouit-elle.

Si les progrès de la médecine ont amélioré la vie des personnes séropositives, l'ONUSIDA signale que les inégalités provoquent une augmentation des nouvelles infections et que des personnes continuent de mourir faute d'accès aux services de prévention et de traitement dont elles ont besoin.

Environ 38 millions de personnes vivaient avec le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), à la fin de l'année 2021, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon l'organisation, plus de 18 millions de personnes sont sous traitement à vie contre le VIH dans le monde, mais un nombre quasi-égal de malades n'a pas accès au traitement.

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