Cote d'Ivoire: Culture, tourisme et artisanat - 10 ans d'engagement du Festibo dans la transformation de la région du Bounkani

2 Décembre 2022

Débuté le 28 novembre 2022, l'ouverture officielle du Festival des arts et culture du Bounkani (Festibo) s'est déroulée, le jeudi 1er décembre, au complexe sportif de Bouna, chef-lieu de région. C'était en présence des représentants de l'ensemble des chefs coutumiers, religieux de la région et de celui de Sa Majesté Niguè Gbliman, roi de Bouna.

Pour cette 10è édition qui porte sur le thème " culture, tourisme et artisanat : facteurs de transformation du Bounkani " prend fin ce samedi 3 décembre. Ce Festival a articulé ces réflexions et ses activités autour de la transformation de la région. Et ce, à travers des rencontres thématiques, des activités artistiques, culturelles et touristiques. Forum des femmes, assise de la jeunesse, panel de haut niveau, l'on s'est aperçu que tout est facteur de transformation sur cette " terre des hommes travailleurs " où Koulango, Lobi, malinké, Peul et des populations venues de la sous-région vivent, en harmonie, au rythme de la cohésion sociale mesurable à l'intensité des relations cordiales entretenues.

Le Festibo s'offre comme un lieu privilégié de tous les peuples d'ici et d'ailleurs

Le Festibo, c'est toujours l'occasion de revisiter les Us et coutumes de la région, de parler d'unité, de paix et surtout de tout ce qui peut sceller la cohésion entre les fils et les filles du Bounkani

Selon le Professeur titulaire André Banhouman Kamaté, enseignant chercheur en communication culturelle et arts du spectacle, à l'Université Félix Houphouët-Boigny, l'unité culturelle est le seul lieu où les peuples riches ou pauvres se retrouvent. Elites intellectuelles comme classe sociale moyenne. C'était au cours du panel de haut niveau dans sa communication sur "la culture au service de la cohésion, sociale".

Pour l'éminent homme de culture et acteurs des droits de l'homme, le Festibo comme toutes les autres opportunités au Bounkani doit être encouragé. A l'en croire un peuple sans culture est un peuple mort. Saluant l'avènement dudit Festival, il a indiqué que l'importance de la culture commande que l'on en fasse une quête de tous les jours.

" Par la diversité de ses activités, le Festibo s'offre comme un lieu privilégié de tous les peuples d'ici et d'ailleurs. Une rencontre qui s'ouvre sur la connaissance de l'autre et sur son acceptation comme soi-même. En acceptant l'autre comme soi-même, l'on ne peut que lui vouloir du bien. D'où l'installation d'un climat social généré et nourri par la volonté de tout le monde", a tenu à souligner le Professeur Kamaté.

Absent du territoire national, l'ombre du président du Conseil régional du Bounkani, Hien Philippe, initiateur et concepteur du Festival des arts et culture du Bounkani a largement plané sur cette 10è édition. Saluant ce rendez-vous annuel auquel est attaché le peuple du Bounkani voire la Côte d'Ivoire entière, le Sous-préfet de Bouna, Konan Yao Jonshon représentant le préfet de région a souligné que le Festibo est devenu le vecteur d'une convivialité et d'une solidarité accrue dans la région.

Et d'affirmer que la culture est le meilleur moyen de cultiver le vivre ensemble. Aussi a-t-il tenu a salué la mobilisation des jeunes et des femmes du Bounkani pendant leur forum et assises. " J'aimerais ici remercier ce grand homme, cet agent de développement qu'est le président Hien Philippe. Ainsi que tous ces cadres et fils de la région pour la réussite du Festibo ", a indiqué le représentant du Préfet de région. Avant de déclaré ouvert la 10e édition du Festibo.

" Notre région doit son salut culturel à des hommes et des femmes "

L'honorable Koulanfirte Noufé Sansan, député de Doropo, représentant le président du Conseil régional a rappelé que le patrimoine culturel du Bounkani jadis terre mythique était en voie de disparition quand naquit le Festibo. Du Yaka-Yaka au Kôto en passant par le Bourri, la culture du Bounkani à travers le Festibo, s'est-il réjoui, s'exporte aujourd'hui hors des frontières de la Côte d'Ivoire. " Si nous avons atteint ces résultats honorifiques, notre région doit son salut culturel à des hommes, des femmes et même à des structures ". C'est d'ailleurs pourquoi, il a tenu à saluer la mémoire du Colonel-major Issiaka Ouattara dit Wattao.

Il faut signaler que le Commissariat général dirigé par Dah Germain a su tenir la dragée haute pour donner le rayonnement qu'il sied à cette édition 10 du Festibo. Comme en témoigne les différentes articulations de ce festival, entre autres, le Carnaval des rythmes du Bounkani, les travaux de réflexion, le concours de lecture, de génie en herbe et des danses traditionnelle, ainsi que le concours de musique pour détecter les jeunes talents dans la région.

A l'ouverture, M. Dah Germain a indiqué l'engagement et la détermination de l'initiateur du Festibo à apporter un mieux-être aux populations du Bounkani. Aussi a-t-il révélé qu'en 2023, le président du Conseil régional entend mettre un fond en place pour le financement des projets des jeunes et des femmes.

Pour ce qui est de la pérennisation de ce Festival, le Commissaire général a affirmé : " Nous sommes sur la trajectoire de la conservation et de la transmission. " Et d'inviter les populations du Bounkani à s'approprier cet instrument comme un levier important de la transformation de la région.

C'est le lieu de souligner que cette édition a vu la participation d'une forte délégation venue du Burkina Faso conduite par le chef canton de Gaoua, Sa majesté Oussé Albert Nakoueté et une importante délégation du Ghana. De par sa présence, la Radiodiffusion télévision du Burkina (Rtb) s'est invitée à la couverture médiatique de cet événement qui rassemble au-delà des frontières ivoiriennes.

L'édition 10 va connaitre son apothéose avec un concert géant de l'artiste Yabongo Lova. Mais avant, au cours d'un diner-gala, des partenaires et mécènes ainsi que des acteurs du développement de la région ont été distingués.

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