Nombre de tableaux réalisés par ce jeune artiste peintre mettent en avant ce motif caractéristique des peuples Grassfield.
Des gens qui connaissent Guillaume Yanga, déclarent qu'il est un jeune loup aux dents longues. Ses 23 tableaux installés dans la galerie du Centre des cultures Jean Louis Dumas de la Fondation Jean Félicien Gacha (Bangoulap, département du Ndé), ne laissent pas indifférents ceux qui arrivent sur ce site. Des visiteurs qui découvrent ses chef-d'œuvres, ont toujours à cœur de les acheter. Il s'agit des pièces affinées et finies, qui ne sont pas toujours accessibles au premier venu. Certaines peuvent coûter au-delà du million Fcfa. " J'en ai pris à un montant aussi élevé, mais chaque fois que je les contemple, je suis fière de les avoir dans ma nombreuse collection ", s'est réjoui une visiteuse. Guillaume propose aussi des modèles accessibles aux petites bourses.
Au loin, l'on peut penser que c'est le tissu Ndop collé sur un contreplaqué. L'artiste rassure qu'il s'agit de la peinture sur toile, faite avec ses mains de fée. La pépite monte également des personnages avec des objets de récupération. Il a exposé 18 toiles abstraites dans les galeries de l'hôtel Zingana et huit toiles au Hilton hôtel.
En dehors des tableaux, il peint des décors et excelle dans les fresques murales toujours en motifs du Ndop. Guillaume est un artiste autodidacte, qui non sans briser les codes des normes académiques, doit son existant d'artiste qu'à ses créations originales. De fil en aiguille, il creuse son sillon et se positionne comme un as de l'art contemporain. Il aime être en contact avec la nature. Il le dit de ses propres mots : " la nature m'inspire et fonde mon originalité ".
En plus de ses performances artistiques, Guillaume Yanga est un formateur. Dans le programme Vacances utiles mis en œuvre par la Fondation Jean Félicien Gacha, il dit avoir déjà formé près de 30 enfants à l'initiation à l'art plastique, notamment des dessins en stylo à bille et en crayon.