La République démocratique du Congo(RDC) participe à la Conférence internationale contre la corruption qui ouvre ses portes mardi 6 décembre à Washington DC, aux Etats-Unis.
C'est le premier forum mondial qui réunira les chefs d'Etat, la société civile et les secteurs privés pour relever le défi posé par la corruption.
La RDC prend part à ces assises avec la participation de l'autorité nationale de référence en matière de lutte contre la corruption qu'est l'Agence de prévention et de lutte contre la Corruption (APLC), du ministère de la justice, de l'Inspection générale des finances (IGF), du Conseil supérieur de la magistrature ainsi que de l'organisation Surveillance de la corruption et de l'éthique professionnelle (OSCEP).
Etat des lieux et ampleur de la corruption en RDC
La RDC se compte parmi les pays du monde où la corruption se porte très bien a dit le professeur Roger-Claude Liwanga :
" D'après les indices de l'organisation Transparancy International, la RDC occupe la 170eme place sur 180, sur la liste des pays qui connaissent une prévalence de la corruption de manière élevée. En luttant contre la corruption, cela permettra de résoudre la question de la pauvreté ".
Pour Luzolo Bambi, ancien conseiller spécial en matière de lutte contre la corruption de l'ancien Président Joseph Kabila, la RDC perd chaque année plus de 15 milliards de dollars à la suite de la corruption.
Mais, le professeur Kabisa parle, lui, de plus de 20 milliards de dollars des revenus de l'Etat, dilapidés par la corruption. Il déplore que la corruption n'ait jamais été combattue en RDC
" Ce n'est pas 15 milliards, mais 27 milliards. La corruption c'est le fait d'agréer un cadeau pour ne pas organiser une vérité. Dans notre pays, la corruption n'a jamais été combattue. On ne fait que constater l'existence de la corruption. Chez nous, la corruption la plus dangereuse, c'est la corruption judiciaire ", a-t-il précisé.
Au regard de l'ampleur de la corruption en RDC, la délégation congolaise aura beaucoup à donner et à apprendre de ce sommet de Washington afin de bien réajuster les moyens de lutte contre ce fléau, estiment ces différents experts.