La sécurité et la paix dans une communauté passent par la bonne citoyenneté ; bien assimilée, cette citoyenneté contribue à la prévention de plusieurs maux.
Les enfants, les jeunes et les femmes sont toujours la cible manipulée ; à côté de ces maux, la crise sanitaire qui a créé les conditions d'aggravation de la situation de vie de ces groupes. Les tensions augmentent au sein des ménages et dans les communautés, accroissant ainsi les risques de violences sur les enfants, notamment les filles ainsi que sur les femmes.
Le " Diagnostic et analyse rapide de l'impact de la crise liée à la COVID-19 auprès des groupes vulnérables, notamment les enfants et femmes " fait ressortir qu'à ce jour, 3042 personnes dont 1142 enfants et adolescents vivent en situation de rue dans les villes de Lomé, Sokodé et Kara. Les enfants et jeunes non suffisamment protégés sont exposés à des phénomènes plus ou moins dangereux comme la délinquance juvénile, les conflits intergénérationnels, la toxicomanie, l'extrémisme violent...
Or, les jeunes filles et garçons sont de véritables acteurs et actrices de changement capables d'influencer les dynamiques sociales. Il est donc important de renforcer leurs connaissances sur les droits des enfants, la promotion de la citoyenneté, la prévention et la résolution non violente des conflits, la prévention et la lutte contre les violences basées sur le genre, la protection contre harcèlement et autres violences en ligne.
C'est dans cette logique que l'UNICEF entend, avec l'appui de ses partenaires, développer le pouvoir transformateur des jeunes afin d'éviter de les exposer à la manipulation des adultes et d'en faire des victimes de phénomènes de déstabilisation de la paix et de la cohésion sociale. Ces jeunes mèneront leurs activités avec l'assistance des conseils municipaux ainsi que des acteurs communautaires.
Pour le Groupe de réflexion et d'actions femmes-démocratie et développement (GF2D), il faut former les jeunes scolaires (88 filles et garçons) et 44 extrascolaires (filles et garçons y compris les personnes handicapées) sur les droits des enfants, les violences basées sur le genre et la lutte contre ces violences, la consolidation de la paix et le règlement pacifique des conflits.
Identifier et former des jeunes scolaires et extrascolaires, filles et garçons et aussi des personnes handicapées des communes de Oti 1, Oti 2, Oti Sud 2, Tône 4 et Kpendjal 2, ainsi que d'autres organisations (par exemple quelques membres des comités consultatifs des enfants au niveau régional). Outiller les jeunes et adolescents, les membres des comités consultatifs sur les attitudes pour la prévention des conflits et la consolidation de la paix et renforcer la capacité des jeunes à pouvoir organiser des campagnes de sensibilisation dans leur commune respective.
Lancé le 02 décembre par le préfet de l'Oti Sud, Sambiani Fékimani, les participants sont, pendant deux jours, renforcés et lancés dans leurs communautés pour des entretiens avec tous les acteurs.