Madagascar: COOPÉRATION - Croisade contre les pêches illicites

Déterminé à aller de l'avant. Contre vents et marées. Au gré des tempêtes et des bourrasques. Paubert Maha-rante, ministre de la Pêche et de l'économie bleue l'est quand il est question de lutter contre les pêches illégales, non déclarées et non réglementées, connues sous le sigle de INN. Hier au Carlton, lors de l'ouverture de l'Atelier portant sur la stratégie nationale et le plan d'actions visant à améliorer la conformité avec l'Accord FAO de 2009, relatif aux mesures du ressort de l'État du port, il a réaffirmé ses convictions sur ce problème de dimension planétaire. " Il existe 4,56 millions de navires de pêche dans le monde qui sillonnent ou pillent les ressources marines.

Les INN et les crimes associés font perdre 24 milliards de dollars dans le monde. 1,2 à l'Afrique sub-saharienne, 500 à 800 millions de dollars aux seize pays de la SADC. Et entre 14 et 16 millions de dollars à Madagascar. Des pertes financières colossales évaluées par an. Et qui menace la sécurité alimentaire. Comme il s'agit d'un fléau mondial, la lutte contre les INN exige une réponse globale. Des activités nuisibles qui ne datent pas d'aujourd'hui mais qui ont pris de l'ampleur au fil des années. Voilà pourquoi Madagascar adhère à la plupart des textes pour prévenir, contrecarrer et éliminer les INN ". Une disposition d'esprit saluée à sa juste valeur par Charles Boliko, représentant résident de la FAO à Madagas-car. " Je félicite monsieur le ministre pour les caps déjà franchis par Madagascar ".

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Ne serait que l'arrimage de la Grande île aux principes de Fiti, la transparence internationale en matière de pêche. Mais la " bataille navale " promet de belles escarmouches en haute mer. " Madagascar doit surveiller 5600 kilomètres de littoral, 1,141 kilomètres carrés de zones économiques exclusives, afin d'alerter sur des incursions suspectes. Grâce à la coopération multilatérale avec le Japon, l'Union européenne et la Banque mondiale, nous disposons déjà de dix bateaux pour ces contrôles. Ils seront au nombre de quarante-cinq l'an prochain. Le Centre de surveillance de la pêche fera le bilan de ses prises au moment opportun. Il est soumis aussi aux obligations de réserves pour des raisons évidentes de sécurité maritime ". Mada-gascar est en passe de devenir un acteur majeur de cette lutte commune contre les méfaits des INN. Du moins sur le papier. Avec l'appui conséquent de la FAO et du " Port state measures to stop illegal fishing ", PSM-SIF. Pour la bonne et simple raison que les activités en mer sont compliquées à surveiller. Ce qui rend les règlementations et les lois parfois inapplicables.

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