Ils étaient nombreux dans la rue hier, lundi 5 décembre, pour réclamer le respect des dispositions législatives et règlementaires en vigueur dans le cadre de la formation des infirmières et sages-femmes au Sénégal. Les étudiants en Sciences infirmières et obstétricales du Sénégal soutenus par les directeurs des écoles privées de santé ont battu le macadam de la Place de l'Obélisque au rond-point BCEAO.
Pancartes en mains, les étudiants en Sciences infirmières et obstétricales du Sénégal ont marché hier, lundi 5 décembre, de la Place de l'Obélisque au rond-point de la BCEAO à Dakar. Ce, pour le respect des dispositions législatives et règlementaires en vigueur dans le cadre de la formation des infirmières et sages-femmes au Sénégal.
Plusieurs points sont inscrits sur la plateforme revendicative. " Nous réclamons l'attachement de la filière LCIO (Licence en Sciences infirmières et obstétricales) au niveau de l'enseignement supérieur, la suppression définitive de l'examen de certification organisé par le ministère de la Santé et de l'Action sociale qui n'a aucune base légale mais également l'annulation des examens de la première session 2021 avec 1% de taux de réussite mais également l'application sans délai du système LMD selon les textes règlementaires de notre pays ", a déclaré le président du Collectif national des étudiants en Sciences infirmières et obstétricales du Sénégal, Abdoulaye Ndiaye.
Les manifestants accusent le ministère de la Santé et de l'Action sociale d'avoir illégalement organisé les examens de certification de la session 2021 pour les diplômes d'Etat infirmier et de sage-femme au Sénégal. Venus apporter leur soutien au Collectif national des étudiants en Sciences infirmières et obstétricales, le Syndicat des directeurs d'écoles privées de santé (Sydeps) n'entend pas baisser les bras pour défendre les droits pour " éviter l'échec professionnel de milliers d'infirmiers et de sages-femmes ". " L'ensemble des dispositions de l'enseignement supérieur, il n'y est prévu nulle part l'organisation de ces examens. Raison pour laquelle, nous voulons radicalement la suppression de ces examens de certification qui causent préjudice à des milliers d'étudiants. Et le comble, c'est que depuis 2017, les rares étudiants qui ont réussi à ces examens illégaux ne disposent pas de diplôme parce que tout simplement le ministère de la Santé n'arrive même pas à trouver une bonne dénomination de ce diplôme ", a fait savoir le président du Syndicat des directeurs d'écoles privées de santé (Sydeps), Ibrahima Coulibaly.
Allant plus loin, il a indiqué que ce sont ces examens qui sont à l'origine du grand nombre des écoles de santé au Sénégal. " Ce nombre pléthorique d'établissements hors norme est dû à l'organisation de ces examens aussi parce que ce sont ces examens qui favorisent la prolifération de ces écoles clandestines parce qu'il y a beaucoup d'écoles qui ne sont pas rattachées à l'enseignement supérieur et qui se permettent de dispenser des diplômes de licence alors que ça s'est illégal ", renseigne Ibrahima Coulibaly. Les directeurs d'écoles et les étudiants en Sciences infirmières et obstétricales comptent poursuivre leur combat jusqu'à gain de cause.