Afrique de l'Ouest: 62ème sommet de la CEDEAO - Les chefs d'Etat prennent diverses mesures

La 89e session ordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO s'est tenu à Abuja, au Nigeria

Le 62ème sommet des Chefs d'Etats de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) s'est tenu le 4 décembre dernier à Abuja au Nigeria. A cette occasion, ils ont pris diverses mesures portant sur la lutte contre le terrorisme, le changement non constitutionnel de pouvoir, la situation au Mali, au Burkina Faso et en Guinée.

. Dans le communiqué final, la Conférence a exprimé sa vive préoccupation face à l'aggravation de la situation sécuritaire régionale créée par la recrudescence et l'expansion des attaques terroristes et leurs conséquences humanitaires. Elle se dit très préoccupée par la situation sécuritaire au Burkina Faso et ses potentielles conséquences sur les pays côtiers et appelle par conséquent à des actions urgentes pour appuyer le Burkina Faso dans ses efforts visant à éradiquer les attaques terroristes sur son territoire.

Dans la même dynamique, les Chefs d'Etat et de Gouvernement ont réitéré leur engagement en faveur de la mise en œuvre effective du Plan d'actions prioritaires 2020-2024 de la CEDEAO pour éradiquer le terrorisme dans la région, tel qu'adopté lors de leur 56me session ordinaire tenue le 21 décembre 2019 à Abuja, en République fédérale du Nigeria. C'est pourquoi, ils s'engagent à verser de toute urgence leurs contributions d'un milliard de dollars au Fonds régional de lutte contre le terrorisme créé à cet effet.

Les chefs d'Etat ont en outre souligné l'urgence d'accélérer la mise en œuvre du Plan d'actions prioritaires 2020-2024 de la CEDEAO pour éradiquer le terrorisme, notamment par une amélioration de la mobilisation des ressources et un renforcement des capacités opérationnelles et logistiques de la région pour mieux mener la lutte antiterroriste. Ils ont par ailleurs instruit au Comité des Chefs d'Etat-major d'étudier et de proposer de toute urgence, les options, les modalités et les moyens financiers et techniques en vue de l'activation urgente de la Force en attente de la CEDEAO, y compris une opération cinétique spéciale de lutte contre le terrorisme.

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Concernant la situation politique au Burkina Faso, la Conférence affirme avoir pris note de l'engagement des nouvelles autorités de la transition à respecter le calendrier de transition de 24 mois déjà convenu avec la CEDEAO et devant mener à l'organisation des élections en juillet 2024, dans un climat sécuritaire amélioré.

S'agissant de la Guinée, la CEDEAO a insisté sur la mise en œuvre immédiate du calendrier de 24 mois et non à une date ultérieure tout en demandant instamment aux autorités guinéennes de tenir un dialogue national incluant l'ensemble des acteurs politiques sans exception, et de garantir la sécurité et la liberté de tous les participants.

Quant au Mali, la Conférence a noté avec satisfaction que le processus de transition suit son cours et que les autorités de transition ont réalisé des progrès avec la mise en place d'un mécanisme conjoint de suivi et évaluation du calendrier de transition impliquant le gouvernement, la CEDEAO, l'Ua, l'Onu, le Médiateur de la CEDEAO, le Comité directeur et le Comité technique.

Concernant les soldats ivoiriens détenus à Bamako depuis le 10 juillet dernier et qualifiés par les autorités maliennes de " mercenaires ", la Conférence rappelle et salue les différents efforts diplomatiques déployés par la CEDEAO et ses Etats membres ainsi que par les Nations Unies pour obtenir leur libération.

Par ailleurs, la Conférence appelle les autorités maliennes à répondre positivement aux différents appels à la libération de ces soldats.

Enfin, la Conférence a décidé également de mettre en place une force régionale dont le mandat inclura la restauration de l'ordre constitutionnel partout où il est menacé dans la sous-région.

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