Afrique Centrale: Brazzaville accueille un séminaire international sur les évaluations environnementales

L'Association congolaise pour l'évaluation environnementale (ACEE) organise, du 6 au 9 décembre à Brazzaville, le 13e séminaire international du Secrétariat pour l'évaluation environnementale en Afrique centrale (SEEAC), couplé à la 8e édition du séminaire-atelier de l'Unesco sur les outils et indicateurs de surveillance et suivi du Plan de gestion environnementale et sociale (PGES).

Placé sur le thème " Rôle et place des acteurs dans l'élaboration et la mise en œuvre du Plan de gestion environnementale et sociale ", le séminaire se tient en présidentiel (Cameroun et Gabon) et en visioconférence (Burundi, Rwanda et République démocratique du Congo, ainsi que le Mali à titre exceptionnel). Les participants vont, pendant quatre jours, suivre une formation sur les outils et les indicateurs du PGES avant des échanges interactifs sous forme de partage d'expérience. Ils auront, en effet, à s'imprégner du concept PGES, surtout à définir sa place, son rôle et son importance dans la conception, la réalisation et l'exécution d'un projet.

Circonscrivant le double événement, le président de l'ACEEA, président en exercice du SEEAC, Louis Bibissi, a indiqué que " le 13e séminaire international dont la thématique essentielle porte sur la place et le rôle des acteurs dans l'élaboration, le suivi et la surveillance du PGES, est perçu comme outil essentiel dans la mise en œuvre des projets de développement ".

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Parrain de l'activité, le président de l'Association nature et développement, Joseph Mana Fouafoua, a rappelé aux participants qu'ils avaient pour mission de mieux apprécier toutes les mesures qu'impose la réalisation d'une étude d'impact environnemental. Ils devraient aussi cerner toutes menaces et contraintes que subit la nature avant de faire face à la mise en œuvre d'un projet de développement humain. " Vous avez aussi pour mission, au sortir de ce séminaire international, de vous approprier toutes les mesures envisagées pour atténuer les impacts, identifier, susciter leur effectivité à travers un suivi et une surveillance adéquate du PGES. Comprendre tous ces concepts est un gage de cohésion et de coexistence entre les paradigmes nature et développement humain qu'il vous revient d'intérioriser ", a-t-il déclaré, invitant les participants à donner le meilleur d'eux-mêmes.

S'approprier les textes nationaux

Selon lui, les conclusions de la COP 27, tenue récemment en Egypte, donnent aux différents acteurs les raisons d'espérer en dépit de quelques atermoiements de certains voisins du monde industriel tournés vers la protection de leurs intérêts matériels. " Laissez-moi manifester mon optimisme quant aux meilleures conclusions auxquelles aboutiront nos quatre jours d'échange afin de produire des PGES tout à fait adaptés à nos pays en Afrique centrale ", a conclu Joseph Mana Fouafoua.

La ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, de son côté, a indiqué que le thème retenu couvre bien la problématique de l'évaluation environnementale des projets mis en œuvre dans les pays de la sous-région, notamment l'élaboration et la validation des études d'impact ainsi que la mise en œuvre du PGES.

" Le PGES est une application récente du processus d'évaluation environnementale et il se retrouve être un instrument d'application du développement durable. Il décrit les mesures requises pour prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les impacts environnementaux et sociaux négatifs ou pour accroître les impacts positifs. Il consiste à faire respecter les engagements environnementaux et sociaux du projet ", a-t-elle expliqué.

En effet, dans le processus d'élaboration du PGES, il est nécessaire de tenir compte de l'identification des impacts positifs ou négatifs du projet ; des mécanismes de gestion des plaintes, suivi-évaluation et les coûts. Pour Arlette Soudan-Nonault, l'objectif de cette rencontre internationale est de renforcer les capacités des différentes parties prenantes de l'évaluation environnementale et sociale. Elle permettra, entre autres, de faire une analyse du cadre juridique ainsi que de la place et du rôle des différents acteurs des processus de surveillance et de suivi. C'est aussi une occasion d'expliquer la démarche méthodologique d'élaboration du PGES et des plans de surveillance ainsi que de suivi ; de clarifier les aspects relatifs à la détermination des indicateurs de surveillance et de suivi, pertinents pour la gestion durable des projets, en particulier des chantiers.

" J'exhorte l'ensemble des acteurs à travailler en synergie, en vue d'atteindre les objectifs par la préservation de l'environnement et l'amélioration de la qualité de vie dans et autour des sites des projets. Vous devez nous approprier les textes nationaux dans le domaine des évaluations environnementales et les normes internationales, notamment les politiques opérationnelles de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et d'autres partenaires techniques et financiers qui accompagnent nos pays dans la réalisation des différents projets ", a invité Arlette Soudan-Nonault.

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