Un consortium de huit organisations des droits humains condamne une douzaine d'incidents sécuritaires ayant coûté la vie à plus de 200 civils et perte des biens des populations dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo. Cela, depuis l'occupation de plusieurs localités de ces entités par les rebelles du M23.
Dans une déclaration publiée mardi 6 décembre à Goma, ces ONG parlent notamment du récent massacre des civils à Kishishe. Elles exigent que ce dossier soit porté à la Cour pénale internationale (CPI) et que soient déployées des forces loyalistes dans cette zone occupée par les rebelles.
" Nous condamnons ces massacres commis contre les populations civiles à Kishishe, qui ne sont pas les premiers depuis la résurgence du M23 l'an passé. Durant ce mois de novembre, il y a eu des tueries des civils à Kisharu pour des liens supposés avec les groupes armés. Avant cela, au mois de juin de cette année, il y a eu des tueries similaires à Ruvumu et à plusieurs localités du groupement de Kisigari en territoire de Rutshuru ", a indiqué Stewart Muhindo, porte-parole de ces ONG.
Il rappelle que les attaques contre les civils constituent des crimes de guerre qui sont punis par les lois congolaises, mais surtout par les conventions que la RDC a ratifiées :
" Le fait que ces crimes demeurent impunis, fait le lit de leur répétition à l'avenir. C'est pourquoi, nous tenons à appeler les autorités congolaises et la communauté internationale de diligenter une enquête urgente, neutre et vraiment indépendante, pour déterminer qui sont les auteurs des massacres et toutes les atteintes aux droits de l'homme au cours de ce moment de résurgence du M23 et s'assurer que des mesures sont prises pour fournir aux victimes justice et réparation ".