Sénégal: Cinéma - Dakar, capitale du court-métrage fictionnel

usqu'au samedi 10 décembre, le Festival international du court-métrage de Dakar reprend ses droits. Pour sa 5ème édition, "Dakar Court" affirme sa régularité et entend mieux s'inscrire dans la réflexion et la formation pour le rayonnement de la cinématographie. La cérémonie de lancement s'est tenue, lundi soir, aux Cinémas Pathé Dakar.
7 Décembre 2022

Jusqu'au samedi 10 décembre, le Festival international du court-métrage de Dakar reprend ses droits. Pour sa 5ème édition, "Dakar Court" affirme sa régularité et entend mieux s'inscrire dans la réflexion et la formation pour le rayonnement de la cinématographie. La cérémonie de lancement s'est tenue, lundi soir, aux Cinémas Pathé Dakar.

C'est dans une ambiance hautement festive menée par les cirques de faux lions et de rudes percussions que la 5ème édition de Dakar Court a été lancée, lundi soir, aux Cinémas Pathé Dakar. La salle 6 qui recevait la cérémonie s'est vite révélée trop petite pour accueillir le monde qui venait voir s'ouvrir la semaine du film court-métrage. Cette année, 15 productions vont concourir dans la sélection officielle pour le Grand prix "Dakar Court" doté d'un million et demi de FCfa et d'un trophée du Ministère de la Culture et du Patrimoine historique. On choisira aussi dans ces 15 films, le Grand prix national Annette Mbaye d'Erneville (1.300.000 FCfa). Le prix du scénario et de la mise en scène Ababacar Samb Makharam sera aussi octroyé avec comme prime la somme d'un million de FCfa. Les prix des meilleures interprétations féminine et masculine seront chacun dotés d'une cagnotte de 500.000 FCfa. Un demi-million de FCfa sera aussi donné à l'auteur de la meilleure production journalistique critique. L'article vainqueur sera issu des productions de la cohorte des 30 journalistes de la deuxième édition de la formation de critique cinématographique (Dakar Critique).

Le Sénégal, métronome du cinéma africain

"J'ai toujours pensé que si le cinéma sénégalais se porte bien, nous tous (les autres Africains) suivrons. Il faut que le Sénégal mène ces initiatives". Ces mots sont du Tchadien Mahamat Saleh Haroun, réalisateur, écrivain et ancien Ministre de la Culture de son pays. Il est par ailleurs le président du jury de la sélection officielle. Son message a tonné de tout son symbole, avant-hier, dans la salle 6 des Cinémas Pathé Dakar. Au-delà d'un simple festival, le réalisateur de "Lingui : les liens sacrés" voit en ce rendez-vous la bonne dynamique et tout l'intérêt culturel que revêt Dakar Court dans cette Afrique qui doit affirmer son industrie culturelle et créative. Cette énergie, conçoit Mahamat Saleh Haroun, est ce qui donne envie à la jeunesse de faire du cinéma et de continuer ainsi "à raconter et perpétuer nos histoires".

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À en croire le président de "Dakar Court" et de l'Association "Cinéma Rekk", c'est précisément cela la vérité du festival. Moly Kane présente le "Dakar Court" dans son désir de faire de la capitale sénégalaise le pôle de développement du court-métrage en Afrique qui intègre toutes les dimensions de la vie cinématographique. Comme pour mieux (ré)conforter Mahamat Saleh Haroun, Moly Kane, Poulain d'or de Yennenga 2021, a annoncé le projet de la Maison nationale du court-métrage du Sénégal. Avec cette volonté et cette cinquième édition de "Dakar Court", il y a plus que jamais "la réaffirmation du vœu d'instituer une expression équitable des talents chez la jeunesse et la transmission d'un message de résilience et d'excellence".

Cet enthousiasme est justement pour nourrir la fierté du Ministre de la Culture et du Patrimoine historique et de l'Etat sénégalais. Pr Aliou Sow, qui relève avec emphase la vitalité du sous-secteur, considère que le Sénégal se construit sûrement une admirable industrie. Notamment avec les prix glanés dernièrement lors de prestigieux festivals et l'ouverture des salles de cinéma. Une tâche à laquelle contribuerait savamment "Dakar Court". "Il est davantage un espace qui s'inquiète du devenir du cinéma, en interroge les difficultés, s'évertue de former des jeunes pour que soit assurée la relève par des femmes et hommes riches de qualités qui font les grands cinéastes", fait observer le Ministre. Aliou Sow a, par ailleurs, renouvelé la promesse de l'Etat du Sénégal d'ériger la Cité du cinéma.

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