La grève des étudiants de l'Ecole normale supérieure (ENS) Ampefiloha se poursuit et s'est intensifiée, hier. Les étudiants sont descendus dans la rue et toutes les routes menant à Ampefiloha ont été bloquées.

Des tirs de bombes lacrymogènes venant des forces de l'ordre, des vieux pneus flambant au beau milieu de la route, mais aussi des jets de pierres, côté étudiants ont résulté en une émeute assez violente. Selon les informations recueillies sur les lieux, la grève est la suite logique d'avant-hier. Il s'agit d'une revendication estudiantine qui a viré à l'émeute vers la fin de la matinée à Ampefiloha. Le deuxième jour de manifestation des étudiants de l'ENS a causé des dégâts et a fait des blessés, dont deux policiers qui ont reçu des jets de pierres, selon le recensement sur place. Vers 9 heures 30 minutes, les manifestants qui revendiquent leur recrutement en tant que fonctionnaires et qui réclament la libération de leurs camarades, ont lancé des projectiles à l'endroit des autorités. La circulation a été perturbée dans la matinée.

Les forces de l'ordre ont justifié l'emploi de gaz lacrymogène pour disperser les étudiants, et les refouler dans l'enceinte de l'ENS. Quelques instants après l'explosion des premières grenades lacrymogènes, les grévistes sont revenus pour occuper la chaussée et ont poursuivi leur manifestation. Ils ont attaqué les forces de l'ordre en leur lançant des projectiles. Le calme n'a été rétabli que vers midi.

Le ministère de l'Éducation nationale a publié un communiqué annonçant le recrutement de 826 sortants de l'ENS. 338 d'entre eux sont titulaires du Certificat d'aptitude pédagogique en éducation nationale (Capen), 228 sont titulaires d'un master d'aptitude pédagogique (Mapen), 200 d'une licence d'aptitude pédagogique (Lapen). Les responsables tentent de trouver la solution à ce problème. Affaire à suivre.