Le taux de croissance du Pib de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) est estimé à 5,7% en 2022 contre 6,1% en 2021.
L'activité économique des huit États membres de l'Union (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo) est restée soutenue en dépit d'une conjoncture internationale morose et d'un environnement sociopolitique et sécuritaire fragile, a annoncé le lundi dernier, le président du Conseil des ministres de l'Uemoa, Sani Yaya, lors de la 23ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de l'Uemoa. Rapporte commodafrica.com.
« Cette bonne tenue de l'activité économique, nonobstant les divers chocs subis, est consécutive à l'intensification des investissements par les États membres, ainsi qu'à la bonne tenue des activités manufacturières, commerciales et des services », a expliqué Sani Yaya.
Quant au taux d'inflation de l'Union, a poursuivi Sani Yaya, il est estimé à 7,5% en 2022 contre 3,6% en 2021, du fait essentiellement de la persistance des tensions sur les prix des produits alimentaires et pétroliers, ainsi que sur les hausses de fonction (logements et transport).
Dans un contexte de mise en œuvre par nos États, a-t-il relevé, les mesures visant à préserver le pouvoir d'achat des populations, à travers les actions ciblées contre la vie chère et la poursuite des programmes d'investissements publics en cours, le déficit budgétaire s'établirait à 6,1% en 2022 contre 5,5% en 2021.
Toutefois, Sani Yaya a assuré que les mesures vigoureuses mises en œuvre par les États membres de l'Union devraient permettre de contenir les pressions inflationnistes et préserver le pouvoir d'achat des populations. Ce, dans un contexte mondial marqué par la Covid-19 et les effets de la guerre russo-ukrainienne.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé que les perspectives économiques de l'Union sont favorables et prévoient en 2023 un taux de croissance évalué à 7,3%.