Madagascar: Doctorat - Renforcer la recherche sur la peste à partir de l'élevage de puces

Une nouvelle technique d'élevage de deux puces, considérées comme vecteurs de la peste bubonique, vient d'être présentée par un doctorant. L'objectif est de pouvoir obtenir un matériel biologique capable de déterminer la transmission de la peste à travers des puces.

Élever en masse des puces pour le bien de la science, c'est l'objet de la recherche de Rafalimanana Rovasoa, doctorant en science de la vie et de l'environnement et participant aux Doctoriales 2022, huitième édition. Le thème s'intitule : " Améliorer l'élevage en masse des puces de Madagascar (Xenopsylla Cheopsis, Synopsyllus fonquerniei) pour des objectifs d'études d'infection expérimentales ". " L'objectif de cette recherche est de connaître plus les vecteurs de la peste à Madagascar, dont les deux formes.

Il s'agit de collecter le plus de données sur le terrain des puces, considérées comme premiers vecteurs de la peste ", indique-t-il. Plusieurs données seront collectées à partir de cette étude expérimentale. " Dans ma recherche, les deux puces serviront dans l'élevage. Nous essayons de vérifier si ces deux types de puces portent la peste en elles. Les travaux vont mettre en exergue le rôle de ces vecteurs dans la présence de la peste à Madagascar.

Les puces prélevées sont issues de zones où l'épidémie de peste a frappé. Lorsque les vecteurs augmentent, les risques le font également. La recherche est effectuée pour évaluer les différentes localités ", enchaîne-t-il. Le second type de puce a été nettement observé comme ayant le plus proliféré. " Le synopsyllus fonquernieni augmente beaucoup plus en nombre dans quelques localités. À partir des études en laboratoire, le changement de comportement est vis-à-vis des bactéries en matière de biologie. " À partir des élevages, nous passons par l'étude de la bactérie. Lorsque nous aurons assez de nombres pour effectuer la recherche, nous pourrons passer par l'infection expérimentale ", renchérit le doctorant.

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Résultats

L'étude s'est déroulée avec des échantillons dans trois villes, à savoir Toa-masina, Farafangana dans la région Atsimo Atsinanana et Mahajanga. La méthodologie utilisée étant de collecter trente puces adultes dans les trois localités. Puis elles sont élevées dans des bocaux et nous observons leur développement. L'objectif est de pouvoir connaître si la fécondité et la productivité de ces deux puces en insectarium dépendent du support et des localités de provenance. La peste bubonique causée par des piqûres de ces deux puces constitue un problème majeur de la santé publique à Madagascar.

Les deux puces sont les principaux vecteurs de la transmission de la bactérie chez l'homme. Un autre objectif cité par l'auteur de la recherche est d'obtenir un matériel biologique pour mieux connaître ces vecteurs. La recherche effectuée débouchera sur un article scientifique. À Madagascar avec la destruction de l'environnement et la période de feux de brousse, des cas de peste sont réapparus aux mois de septembre et d'octobre.

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