Dialogue avec le M23 après Nairobi III : pure distraction !
Personne n'est surpris, à Kinshasa comme dans le reste de la République Démocratique du Congo, de la énième tentative des terroristes du M23, certainement sur recommandation de leurs parrains rwandais, eux-mêmes pris en étau par les pressions internes et externes, d'entrainer les autorités congolaises vers un nouveau " Dialogue ".
C'est clair, comme l'eau de roche, que ce mouvement rebelle et ses maîtres positionnés à Kigali comptaient sur le fiasco de la troisième session des pourparlers de Nairobi entre le gouvernement congolais et plus d'une cinquantaine de groupes armés internes, représentés par plus de deux cents délégués, pour perpétuer leur entreprise funeste de massacre des populations congolaises et des pillages des ressources naturelles dans la partie Est du pays.
Le M23 était convaincu que le Facilitateur Uhuru Kenyatta échouerait dans sa mission de faire accepter aux groupes armés les résolutions relatives à la cessation des hostilités et à leur adhésion au P-DDRCS (Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation). Pris de court par la dynamique de la paix et de la réconciliation nationale impulsée par les Congolais eux-mêmes, visiblement décidés à ne plus s'entretuer ni à détruire leur pays,
planificateurs et exécutants de la balkanisation de la RDC, aux abois, pensent tromper tout un peuple en lui balançant à la figure, la perspective d'une fausse promesse de cessez-le-feu et de retrait des territoires occupés.
Tout ce que les millions de Congolaises et Congolais attendent de leur gouvernement, c'est le rejet pur et simple d'un " Dialogue " qui a tout l'air d'un piège visant à l'entrainer dans un round de compromission, comme c'était le cas avec l'ancien pouvoir " kabiliste ", en 2012, après la défaite militaire du même mouvement rebelle à Goma ainsi que d'autres villes et localités qu'il avait occupées et administrées pendant des mois au Nord-Kivu.
Des millions de Congolaises et Congolais ayant pris part à des marches de protestation contre l'agression rwandaise le dimanche 4 décembre 2022, sous le label du clergé catholique, ont clamé haut et fort leur engagement à résister, jusqu'au prix du sang, à l'occupation d'une partie du territoire national et mis les autorités nationales en garde contre toute concession à faire au M23 en termes d'intégration au sein des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) ou des services de sécurité, de partage des postes dans les institutions ou les entreprises publiques, etc.
Pour avoir dépassé la " ligne rouge ", en boycottant notamment les processus de paix de Nairobi I, II et III ainsi que la " Feuille de route de Luanda ", le M23 ne mérite rien d'autre que son "auto-destruction" lente et sûre, sur le terrain où il a péché, à savoir le Nord-Kivu. S'il y a des actions à mener à court et long termes, ce sont celles devant l'obliger à disparaitre définitivement de la scène congolaise.