Le massacre de Kishishe, énième du genre commis en République Démocratique du Congo, procède d'un plan général de génocide qu'on est en train de planifier quelque part.
Le dernier bilan de cette barbarie humaine commise sur les populations civiles dans la localité de Kishishe, en territoire de Rutshuru, est de 272 personnes tuées, dont 105 appartenant à la même communauté.
Le cri de détresse est du gouvernement de la République, qui fustige encore une fois le silence complice de la communauté internationale face à ce massacre. C'est au cours du briefing spécial axé sur le "Massacre de Kishishe perpétré par le M23/RDF que le ministre de la Communication et Médias et porte-parole, qui en est le principal animateur, a invité son collègue de l'Industrie, Julien Paluku, non pas comme ministre mais plutôt une personne ressource à même d'éclairer l'opinion tant nationale qu'internationale sur la situation qui prévaut dans la province du Nord- Kivu.
On rappelle en passant que Julien Paluku avait fait plus d'une décennie à la tête de la province du Nord- Kivu comme gouverneur. A ce titre, il est bien placé pour apporter la lumière recherchée sur la question, surtout qu'il est en plus originaire de la province.
Dans son mot introductif, avant d'accorder la parole à son collègue en tant que personne-ressource, Patrick Muyaya a indiqué que conformément à l'option levée par le gouvernement lors de son conseil de vendredi dernier, la ministre de la Justice a instruit le Procureur général de la République d'ouvrir le dossier sur ce crime crapuleux. Il a aussi annoncé que le deuil de 3 jours décrété pour ledit massacre a pris fin hier lundi soir convenu décidé.
Prenant la parole, Julien Paluku a expliqué que le drame de l'Est de la RDC tire ses origines en 1994, avec l'arrivée des réfugiés rwandais. Depuis lors, la RDC est entrée dans un cycle infernal avec des guerres qui se suivent, notamment l'AFDL, RCD, Mutebusi, Nkunda, CNDP, M23, etc.
Curieusement, toutes ces guerres ont toujours fini par l'intégration des seigneurs de guerre au sein des forces armées de la République, tout cela dans un objectif bien planifié pour affaiblir la RDC afin de s'ouvrir le chemin pour exploiter ses minerais en toute impunité. Le mensonge du Président rwandais, Paul Kagame, axé sur la défense d'une communauté alors que la RDC en compte par centaine, ne peut plus passer.
Déjà, en ce qui concerne le dossier des FDLR, qu'il a toujours utilisé comme prétexte pour flouer ladite communauté, a montré ses limites. Kagame et son armée ont occupé plusieurs fois et pendant des années l'Est du pays. Comment n'est-il pas parvenu à éradiquer le phénomène ? Selon les derniers rapports des organisations internationales, dont la Monusco, les résidus des FDLR, dont l'âge varie entre 60 et 80 ans, ne dépasse pas le nombre de 500 personnes.
Accablés par l'âge et des problèmes de santé, personne n'a encore la capacité de faire quoi que ce soit contre le Rwanda. Pour preuve : que le Rwanda montre une seule localité de son territoire que les FDLR auraient déjà occupée ne fût-ce que pendant une dizaine de minutes. Toutes les stratégies du régime rwandais que la communauté internationale gobait pour des raisons que les Congolais ignorent ne peuvent plus passer aujourd'hui.
Tout le monde sait que c'est Paul Kagame qui sème la haine entre les communautés dans ses stratégies pour déstabiliser le Congo.
En conclusion, la République Démocratique du Congo exige qu'une enquête internationale soit diligentée afin de sévir contre les auteurs et commanditaires des crimes commis sur son sol. Ne pas sanctionner serait accorder une prime à la violation des droits de l'homme et aux nombreux massacres commis en RDC.