Le professeur Bungishabaku Katho de l'Université Shaloom de Bunia (Ituri) a déploré, mercredi 7 décembre, la persistance de divisions ethniques malgré les appels à la paix dans cette province.
Il l'a fait savoir à Kinshasa pendant que l'Institut de recherche sur la paix, la gouvernance et le développement présentait les résultats d'un travail de recherche sur la paix en Ituri.
Selon ce professeur d'université, la paix n'est pas toujours au rendez-vous en Ituri où, les communautés ne s'acceptent pas les unes et les autres.
" Les églises au lieu d'être des facteurs qui unissent sont en train de diviser. L'inégalité est créée parce que les gens ne s'acceptent pas. Au lieu d'œuvrer dans un seul marché, les gens vont dans deux marchés différents et ça affaiblit au lieu de nous aider à avancer ensemble ", a dit le professeur Bungishabaku Katho.
Il a insisté sur la restauration de l'autorité de l'Etat dans la province de l'Ituri :
" L'Etat n'est pas capable de protéger la population et quand les populations s'entretuent, elles n'ont personne pour venir en aide. Elles se protègent elles-mêmes et ça crée tous ces groupes armés ".
Pour sa part, le vice-ministre des Affaires étrangères, Samy Adubango pense qu'aux problèmes de l'Ituri, la solution est principalement iturienne.
" J'ai toujours encouragé et donné beaucoup d'importance dans l'option communautaire étant donné que le problème est iturien et la solution à 60% doit venir de nous ", a-t-il dit.
Placée sous le thème : " regard rétrospectif et prospectif pour la pacification et la reconstruction durable de la province ", cette conférence a connu la participation des députés nationaux et sénateurs, notables ainsi que acteurs de la société civile de l'Ituri.