Afrique: Enjeux de l'environnement en Afrique - Driss Alaoui Mdaghri plaide pour "des mesures concertées et efficaces" au niveau régional

L'ancien ministre de la Communication et de la Jeunesse, Driss Alaoui Mdaghri, président de la Fondation des cultures du monde (FCM), a souligné la nécessité de faire face à la dégradation de l'environnement en Afrique, à travers des "mesures concertées et efficaces" au niveau régional.

Driss Alaoui Mdaghri, également vice-président de la Chambre de commerce internationale au Maroc, s'exprimait lors d'une rencontre avec la presse tenue lundi au centre culturel régional Blaise Senghor de Dakar, dans le cadre des assises de la 25ème édition de l'événement "Com to My House", qui se tient du 4 au 10 décembre dans la capitale du Sénégal.

Cet événement est organisé en partenariat entre l'Université Mohammed VI Polytechnique et la Fondation des cultures du monde, qui a pour objectif de favoriser la connaissance et la promotion de la culture marocaine.

Dans le cadre de cette 25ème édition, une rencontre scientifique a été organisée, mardi, sous le thème "L'Afrique face aux enjeux de l'environnement", à l'auditorium Khaly-Amar Fall de l'Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar avec la participation de chercheurs de renom. Un thème plus que d'actualité, souligne Driss Alaoui Mdaghri, si l'on connaît "la situation et les enjeux dramatiques et extrêmement cruciaux liés à la question de l'environnement, aussi bien pour la planète dans sa globalité que pour les pays africains, en particulier".

Plusieurs intervenants qui participeront à cette rencontre, vont aborder les questions liées à l'environnement dans les pays africains, à savoir l'électrification, la pollution de l'air, la forestation, entre autres, a-t-il indiqué.

A cet égard, le président de la Fondation des cultures du monde a plaidé pour des mesures concertées pour faire face aux enjeux de l'environnement.

Selon lui, "les problèmes climatiques ne peuvent pas être réglés sans une concertation internationale et sans qu'il y ait la mise en œuvre de politiques liées à cette question de l'environnement, qui ne tiennent pas compte d'une multitude de facteurs.... Et donc l'action concertée de la communauté internationale n'est pas une chose seulement précieuse et souhaitable, mais elle est nécessaire", a tenu à préciser Driss Alaoui Mdaghri, relevant que les enjeux dramatiques liés à la question de l'environnement pour les pays africains qui entourent le Sahara doivent être revus et réunir tous les acteurs.

Selon lui, il faut que tous les acteurs établissent des politiques permettant à tous les pays d'en décider. Ce ne sont pas les pays africains qui sont les plus grands pollueurs contrairement aux pays les plus riches et industrialisés du monde, a-t-il relevé, notant que les responsabilités devraient être assumées "complètement et pas simplement verbalement et de façon plus au moins timide", pour aider les pays africains dans ce sens.

"Il est de l'intérêt de l'ensemble de la communauté internationale d'agir avec chaque partenaire et avec chaque pays pour qu'il y ait une action concertée aux niveaux global et régional", a-t-il soutenu, citant, dans ce cadre, le projet de la Grande muraille verte, qui, a-t-il dit, "illustre parfaitement" cette action concertée, au niveau régional.

Il a, par ailleurs, souligné que "le soutien que nous avons au niveau de l'Agence de la reforestation et de la muraille verte au Sénégal montre clairement que les problèmes climatiques sont perçus extrêmement aigus par les décideurs et par la communauté de cette région du monde", à laquelle le Maroc appartient aussi.

Parallèlement à cet événement, et durant quatre jours, dans le cadre d'un atelier à ciel ouvert, artistes plasticiens sénégalais et marocains investiront le jardin botanique de l'UCAD, bel espace de respiration végétale, autour du même thème, afin de produire ensemble des œuvres représentant une ode à la nature, indique-t-on auprès des organisateurs de cet évènement.

"Come to my Home" est un véritable festival culturel et artistique itinérant lancé en 2012 par la Fondation des cultures du monde, auquel contribuent nombre d'intellectuels et d'artistes de nombreux pays.

L'événement permettra aux acteurs culturels, à la société civile et à de nombreux intellectuels d'échanger sur les questions liées aux changements climatiques grâce à des journées d'étude.

Selon Driss Alaoui Mdaghri, l'objectif de cet événement est de pratiquer un dialogue créatif des cultures entre les acteurs sénégalais et marocains.

"C'est une tâche simple vu l'amitié entre les deux pays depuis de très nombreuses années dont le meilleur témoignage est la liberté de circulation", a-t-il dit.

Au programme de cet événement figure également un spectacle poétique et musical, qui sera donné au Théâtre national Daniel-Sorano, jeudi 8 décembre. Il portera sur "des textes poétiques (... ) qui chantent l'Afrique, ses richesses humaines et naturelles", selon les organisateurs.

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