Il s'agit sans doute d'un dossier que la minorité parlementaire ne lâchera pas de sitôt. En effet, la construction, et plus particulièrement le mode de financement d'une Liquid Natural Gas Thermal Power Plant dans la région de Port-Louis, est dans le collimateur de l'opposition. D'ailleurs, le député de Port-Louis Osman Mahomed a évoqué le sujet lors de la séance parlementaire du 29 novembre avec des questions adressées au ministre de l'Énergie, Joe Lesjongard.
Ce n'est pas la première fois que ce gouvernement projette de construire une centrale thermique à cycle combiné utilisant le Liquid Natural Gas (LNG). Le projet d'Ivan Collendevalloo a été mis au placard en 2018 alors qu'il fallait investir entre Rs 6 milliards et Rs 8 milliards à l'époque. Toutefois, avec la situation socio-économique engendrée par la pandémie de Covid-19, il est estimé que ce projet devrait désormais coûter entre Rs 8 à Rs 10 milliards. Cependant, il n'y a aucune indication sur le mode financement de ce projet.
La firme indienne Petronet s'y intéresse depuis 2018 et un journal en ligne en a parlé en 2019. Toutefois, après l'éclatement de la pandémie du nouveau coronavirus, c'était silence radio du côté de ce groupe indien. Lors d'une question parlementaire, le 29 novembre dernier, le ministre de l'Énergie a confirmé que le gouvernement projette d'aller de l'avant avec l'utilisation du LNG pour produire de l'électricité. Il a précisé qu'un comité a été institué pour se pencher notamment sur les différents aspects de ce projet. Cependant, le ministre Lesjongard n'a pas dit comment ce projet serait financé et il n'a pas répondu à propos de la compagnie Petronet quand Osman Mahomed lui a demandé s'il est au courant de l'intérêt de ce groupe pour la construction de cette centrale. "J'ai demandé au ministre si le gouvernement, son ministère ou le Central Electricity Board étaient en pourparlers avec la compagnie Petronet à travers le comité mentionné par lui mais je n'ai pas obtenu de réponse. Si c'est le cas, mon souci principal est qu'il n'y aura pas d'appel d'offres et nous risquons de ne pas avoir la meilleure offre, que ce soit au niveau technique que financier, car l'exercice ne sera pas compétitif. Dans l'intérêt supérieur du pays, il serait bon de savoir si les autorités sont en discussion avec cette compagnie indienne", maintient le député du Parti travailliste.
Par ailleurs, en raison de l'investissement faramineux de ce projet, il se dit également dans les milieux concernés que le gouvernement pourrait signer un accord avec le gouvernement d'un autre pays pour construire cette LNG Thermal Power Plant, ajoute le député Mahomed.