Le gouvernement de transition burkinabè a d'octroyé un permis d'exploitation d'une nouvelle mine d'or à la société russe Nordgold, selon un compte-rendu du Conseil des ministres publié jeudi 8 décembre. Les prévoient la production de plus de 2,5 tonnes d'or et des revenus de 5,3 milliards de francs CFA (8,1 millions d'euros) sur quatre ans. Dans un secteur qui pèse plus de 10 % des richesses du pays, Ouagadougou souhaite montrer qu'il diversifie ses partenaires.
Après l'annonce la semaine dernière du lancement de la production sur le site de Bomboré, confié au groupe canadien Orezone, c'est au tour des Russes de Nordgold de se voir octroyer un gisement.
Sur quatre ans, le gouvernement estime que le site de Yimiougou dans la commune de Korsimoro devrait produire 2,53 tonnes d'or. Sur cette même période, il devrait générer 5,3 milliards de francs CFA pour l'État et 648 millions de francs supplémentaires (soit 1 million d'euros) censés abonder le fonds minier de développement local.
Déjà présent sur trois sites dans le pays à travers ses filiales, le groupe russe Nordgold se repositionne alors que depuis avril, il a dû stopper l'activité du site de Taparko pour raisons de sécurité : dans cette région du Centre-Nord, les attaques des groupes jihadistes se font de plus nombreuses, menaçant l'activité des industries extractives.
L'annonce de nouveaux gisements sont une aubaine pour l'entreprise : en 2022, pas moins de 6 mines ont dû fermer dans le pays. En conséquence, le Burkina Faso pourrait produire 13 % d'or en moins cette année par rapport à 2021, d'après les statistiques gouvernementales. De quoi réduire une source majeure de devises pour l'État et menacer des milliers d'emplois dans les régions aurifères.
►À écouter aussi : Or: le Burkina Faso et son industrie minière face au défi du terrorisme