Des élèves du CEG Radama crient, gémissent et perdent connaissance. Elles auraient profané un autel ancestral lors d'une sortie au parc Ivoloina.
Effroi et stupeur au Collège d'Enseignement Général (CEG) Radama à Toamasina. Une dizaine d'élèves manifestent d'inquiétantes crises. Selon les explications communiquées par la Circonscription Scolaire (CISCO) de Toamasina I, les victimes sont toutes des jeunes filles. Ces dernières auraient l'illusion de voir un démon. Alors qu'elles délirent, ces adolescentes gémissent, poussent des cris puis perdent connaissances. Les victimes sont membres du Club Environnement à Toamasina. D'après les personnes de leur entourage, une profanation d'autel ancestral serait à l'origine de ce phénomène diabolique.
Samedi, le Club a fait une sortie dans la nature au parc national d'Ivoloina, à une dizaine de kilomètres de la ville. D'après les informations recueillies, l'aire protégée abrite un endroit sacré où se trouve un autel ancien ainsi qu'un plan d'eau. Des personnes encore très attachées aux croyances ancestrales viennent sur place pour se recueillir, prier et apporter des offrandes.
Selon des personnes de l'entourage des souffrantes, parmi ces dernières, certaines auraient pris les billets placés en offrande sur l'autel tandis que d'autres se seraient soulagées dans le point d'eau.
Rituels
Rien d'inquiétant ne s'est produit pendant le week-end. Mais trois jours après l'excursion, les premières manifestations mystérieuses ont commencé à apparaître. Dans la matinée de mercredi au commencement des cours de la journée, vers 7h30, plus d'une dizaine d'élèves du CEG Radama ont fait leurs crises. Désemparé, le directeur de l'école a fait venir des diacres de l'église luthérienne pour exorciser les jeunes filles et chasser le prétendu mauvais esprit qui se serait emparé de leur être. Les cours sont suspendus au CEG après ces évènements. Pour que les élèves et les parents ne cèdent pas à la panique, les responsables auprès de la circonscription scolaire et de la direction régionale de l'Éducation nationale de la région Atsinanana ont pris les dispositions qui s'imposent. Outre les séances de délivrance, des prières ont également été initiées. L'école est prévue rouvrir ses portes lundi. D'autre part, des personnes conservatrices des croyances traditionnelles estiment qu'il faudrait ramener les élèves touchés au site sacré où des rituels devraient être faits pour les libérer.