Evénement économique de cette semaine, la Foire internationale de l'élevage et de la production animale ambitionne de réanimer une filière en convalescence. Tous les acteurs principaux ont répondu présents.
La Foire internationale de l'élevage et de la production animale, FIEPA, la première édition, ouvre ses ports au Stade Barea de Mahamasina, depuis hier jusqu'à dimanche. Une occasion de traiter avec soins une filière peu performante eu égard au potentiel existant. Un paradoxe tout aussi valable pour d'autres secteurs. Pour ne citer que les mines. Rabearivelo Andriamanarivo, président de l'Association Malagasy professionnel de l'élevage, MPE, cheville ouvrière dans l'organisation de la FIEPA, a fait part de deux soucis majeurs des éleveurs quand il a pris la parole lors de la cérémonie d'ouverture. " Nous n'arrivons plus à supporter la hausse des prix du maïs, à la base de l'alimentation des animaux.
D'autant que les hommes en deviennent aussi des gros consommateurs à cause de l'augmentation des prix des autres denrées alimentaires essentielles. Je n'ai pas l'habitude de se contenter d'émettre des lamentations. Alors, nous, les éleveurs, proposons d'exploiter les vastes terrains à perte de vue, pour la culture à grande échelle du maïs. En outre, avec cette insécurité ambiante, ce que nous avons bâti des années durant, sont souvent braqués en une journée ou en une nuit".
Le ministre de l'Agriculture et de l'élevage, Harifidy Ramilison, et le directeur de cabinet du Secrétariat d'État auprès du ministère de la Défense nationale, le général de division Jean Mananga Manasse, présents à la tribune officielle, tout comme Sophie Ratsiraka, ministre de l'Artisanat et des métiers aux côtés du docteur Raymond, vice-ministre de l'Élevage, ont bien reçu ces doléances tout à fait légitimes.
Sur un autre aspect, le président du MPE, a émis le souhait de faire venir des étrangers des espèces ovines, caprines, des porcs, et d'adopter la méthode de l'insémination artificielle, afin d'améliorer les races des animaux locaux. Comme on l'a fait pour les vaches laitières.
Le ministre Harifidy Ramilison a rappelé que "la FIEPA s'inscrit dans les grandes lignes des résolutions sorties du Colloque national de l'élevage. Et constitue parmi les actions concourant à la réalisation du Velirano numéro 9. L'autosuffisance alimentaire". Il a admis qu'en matière de consommation moyenne des aliments habituels, les performances nationales sont très en-deçà de ces standards internationaux. Par exemple pour l'œuf, les Seychellois en mangent 120 unités par an par personne contre 20 pour les Malgaches. Alors que le pays semble avoir tous les atouts pour surmonter son handicap. Au Stade Barea, les stars de la basse cour tiennent le haut de l'affiche.