Madagascar: Amélioration du climat des affaires - Une priorité pour les partenaires de la Grande île

Des organismes onusiens à l'Union européenne en passant par les institutions de Bretton Woods, tous soutiennent la nécessité pour Madagascar d'améliorer significativement son climat des affaires.

Victoria Kwakwa, vice-présidente de la Banque Mondiale pour l'Afrique de l'Est et australe, qui a rencontré ce mardi le président de la République, Andry Rajoelina, a souligné que l'amélioration du climat des affaires figure parmi les priorités de l'institution dans le cadre de sa coopération avec Madagascar pour les années à venir. "Le climat des affaires doit être amélioré. Il s'agit de l'une des réformes importantes que le gouvernement doit entreprendre afin de permettre au secteur privé de jouer pleinement son rôle", a-t-elle expliqué.

Celle qui a dirigé cette semaine une délégation séjournant dans Grande île souvent mis l'accent sur cette nécessité lors de ses rencontres avec les décideurs publics mais aussi avec les membres du secteur privé. Ce mercredi, Victoria Kwakwa a déclaré avoir eu des "échanges très ouverts" avec les opérateurs économiques et en particulier les jeunes entrepreneurs malgaches "sur les défis et les opportunités pour développer l'entrepreneuriat à Madagascar et la manière de mieux appuyer leur contribution au développement du pays".

Victoria Kwakwa qui a aussi devisé avec les acteurs de la société civile dont des femmes œuvrant dans les structures associatives et celles qui sont dans l'entreprenariat. La vice-présidente de la Banque Mondiale pour l'Afrique de l'Est et australe n'a pas tari d'éloges à l'endroit de ces dernières qu'elle a qualifiées de "merveilleuses femmes leaders, entrepreneurs et influenceurs qui ouvrent la voie à la prochaine génération de Madagascar". Une occasion aussi pour elle d'insister de nouveau sur l'importance de disposer d'un environnement des affaires dynamique et inclusif.

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Sur la même longueur d'onde

La Banque Mondiale n'est pas la seule institution ou organisation travaillant avec la Grande île qui affiche sa disposition à accompagner le pays dans sa politique d'amélioration du climat des affaires. Selon l'Economic Dévelopement Board of Madagascar (EDBM), les organismes du Système des Nations Unies sont aussi très actifs sur ce volet de coopération. Dernièrement, le Programme des Nations Unies pour le Dévelop-pement (Pnud) s'est beaucoup impliqué dans la préparation et la tenue du Dialogue National sur les enjeux et les défis de la Zone de Libre Echange Continentale pour Madagascar, à l'initiative du ministère de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC). L'organisme a aussi apporté son soutien à la 4ème édition des Journées Internationales des Régions de Madagascar tenues dans les régions Vakinankaratra et Ihorombe. Sans oublier sa contribution à l'amélioration des cadres réglementaires régissant les secteurs économiques clés comme l'industrie extractive, la production industrielle ou encore l'agriculture.

Il y a également l'Union européenne (UE) qui soutient divers projets visant à créer un environnement des affaires plus engageant pour les opérateurs économiques nationaux et les investisseurs directs étrangers. Notons, en particulier, le lancement au mois de mai de l'année dernière du Projet de Réformes liées au Climat des Investissements (PRECI). Subventionnées par l'UE à hauteur de 1 million d'euros sur trois ans, les activités du PRECI contribuent à l'amélioration du climat des affaires à Madagascar.

À terme, le PRECI permettra de renforcer la collaboration entre les différentes administrations concernées, de tendre vers la simplification, la standardisation, la facilitation et la digitalisation des différentes procédures y afférentes. Le projet vise aussi à garantir "les conditions préalables à l'amélioration de l'environnement des affaires" ainsi qu'à améliorer le classement du pays dans le Doing Business pour les indicateurs concernés. La subvention accordée rentre dans le cadre du projet CLIM-INVEST de l'Union européenne qui finance en parallèle, sur quatre ans, une assistance technique complémentaire au service de l'ensemble des acteurs publics et privés directement impliqués dans l'identification, la mise en œuvre et le suivi des réformes liées à l'environnement des affaires.

Bref, les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) affirment être sur la même longueur d'onde, s'agissant de la nécessité d'accompagner la Grande Ile dans la réalisation de sa stratégie pour dynamiser les activités du secteur privé, de faciliter la création de nouvelles entreprises et d'offrir les meilleures conditions aux investisseurs étrangers souhaitant opérer à Madagascar.

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