Le sommet États-Unis-Afrique qui se tient à Washington mardi prochain suscite des réactions plutôt positives dans les capitales africaines. Il est estimé qu'il marque un intérêt nouveau de la superpuissance américaine pour une Afrique snobée et méprisée par son prédécesseur à la Maison Blanche.
Au-delà des péripéties de la vie politique américaine, il faut comprendre que l'ordre du jour de ce sommet indique en effet une réorientation de la politique américaine.
Jusqu'ici, et à différentes périodes de l'histoire, pour Washington, l'Afrique n'a été qu'un "terrain de jeu" dans la compétition entres grandes puissances. Avant d'hier, pour contrecarrer l'expansionnisme soviétique, hier l'islamisme, aujourd'hui la Chine.
Dans un document intitulé "Stratégie américaine envers l'Afrique subsaharienne", Washington ne masque pas son réel intérêt. La Maison Blanche pourfend la Chine qui se comporte comme dans une "arène pour défier l'ordre international fondé sur des règles". La Russie est également conspuée pour le rôle des sociétés militaires privées sur le continent.
Sur la base de ce constat, la diplomatie américaine s'est fixée de nouveaux objectifs. Parmi ceux-là, il y en a un qui devrait retenir l'attention du Premier ministre mauricien : Washington entend agir pour "endiguer la récente vague d'autoritarisme... et répondre au recul démocratique et aux violations des droits de l'homme".
Comme un avertissement !