Maroc: Région Golfe-EuroMéditerranée - La transformation des défis en opportunités nécessite des partenariats basés sur la coproduction

La transformation des défis actuels de la région euro-méditerranéenne et du Golfe en opportunités passe par la mise en œuvre de partenariats bilatéraux et multilatéraux forts basés sur la logique de co-production et de co-développement, a indiqué, mercredi à Marrakech, le président du groupe de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) à la Chambre des Conseillers, Youssef Alaoui.

Intervenant en ouverture de la première édition du Forum parlementaire économique pour la région euro-méditerranéenne et du Golfe (7-8 décembre), M. Alaoui a souligné que "Si notre région regorge d'un potentiel économique important, elle est néanmoins confrontée à des défis communs liés aux changement climatiques, à la sécurité alimentaire, ainsi qu'à la dépendance aux ressources naturelles, au stress hydrique et au problème énergétique", ajoutant que la transformation de ces défis en opportunités passe nécessairement par des partenariats bilatéraux et multilatéraux forts, fondés sur une logique de production conjointe et de développement commun, rapporte la MAP.

Faisant remarquer que la Méditerranée est l'une des régions du monde les plus touchées par les changements climatiques, le responsable a affirmé que le Maroc est l'un des rares pays de l'Afrique du Nord, ne disposant pas de ressources pétrolières et gazières, mais impliqué, tout de même, dans les politiques d'énergies vertes et renouvelables, appelant dans ce sens à investir davantage dans cette région et à aider les investisseurs européens à atteindre leurs objectifs dans ce domaine

Dans ce sens, M. Alaoui a mis l'accent sur l'importance d'assurer une sécurité alimentaire en préservant les ressources en eau, tout en mettant en œuvre des programmes technologiques notamment en matière de dessalement de l'eau de mer et de recyclage des eaux usées, outre l'orientation des pratiques agricoles à travers la rationalisation de l'agriculture et l'accélération de la transformation numérique.

Il a, en outre, soulevé que le dialogue permanent entre les différents acteurs, les gouvernements et le secteur privé représente le moyen de libérer les capacités et potentialités de tous les pays voisins leur permettant de se positionner comme de véritables plateformes sur le plan économique.

Selon lui, c'est le moment opportun de se réorganiser pour "faire de nos économies de véritables plateformes industrielles grâce à la mise en œuvre d'investissements communs", mettant l'accent sur la position stratégique du Royaume ainsi que le rôle majeur qu'il joue dans les relations euro-méditerranéennes, de par sa proximité géographique avec l'Europe, le plaçant en tant que premier partenaire commercial de l'Union européenne au Sud de la Méditerranée.

M. Alaoui a, dans ce sens, rappelé que la CGEM s'est engagée à porter la voix du secteur privé auprès des institutions européennes via son bureau ouvert désormais à Bruxelles, dans le but de faire du Maroc une destination favorable aux investissements.

Le Maroc, a-t-il dit, grâce à sa stabilité, a pu accomplir de nombreuses réalisations, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, citant la mise en place d'infrastructures et d'un pôle financier, outre le capital humain hautement qualifié, tout en rappelant que le Maroc est en phase de mise en œuvre de son Nouveau Modèle de Développement dans le but de parvenir à une croissance économique durable, responsable et inclusive.

Il a, par ailleurs, réitéré l'engagement du Royaume pour faire face à de nouveaux défis à même de s'impliquer dans les chaînes de valeurs mondiales pour une intégration forte qui créerait de la valeur ajoutée et de l'emploi en faveur d'un espace économique régional plus fort, plus flexible et plus résilient.

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