Le directeur de publication du quotidien arabophone "Al Ittihad Al Ichtiraki", Abdelhamid Jmahri, s'est dit très ému par l'immense joie ressentie par tous les Marocains d'ici et ailleurs, suite à l'exploit réalisé par les Lions de l'Atlas au Mondial 2022 à Qatar, décrochant haut la main leur ticket pour les quarts de finale au terme d'un match haletant contre la Roja.
"La joie exprimée mardi soir, cela signifie que le soleil inonde le cœur ! A 20 heures précises. Le plus beau dans la joie, c'est de voir que toutes les choses se transforment après coup en une espèce d'alphabet : les larmes, le bondissement des seniors dans un club de tennis, la danse, les embrassades, sans autre besoin que de la musique du corps", écrit-il dans un éditorial intitulé "le football, un élixir de joie", paru dans la livraison de jeudi du journal "Al Ittihad Al Ichtiraki".
Et d'ajouter que "la joie, cela signifie également que le cœur devient rond comme la terre et tourne sur lui-même aux couleurs du drapeau national, rouge et vert. La joie aussi, c'est de n'avoir plus peur et de rendre grâce à Dieu pour être encore et toujours en vie malgré toutes les fortes émotions ressenties. La joie, ce sentiment inné qui devient dans certains instants une vertu. La patrie est alors chantée aux rythmes des cris joyeux et inégalables en émotion, les Youyous à la Marocaine".
L'éditorialiste confie que l'émotion est telle qu'on ressent le besoin d'avoir un second cœur pour décupler sa joie et pour que notre cœur reçoive assez d'oxygène à la hauteur de l'événement, soulignant que "la joie, cela signifie aussi que les cris et chants d'encouragements des supporters poussent le joueur à donner le meilleur de lui-même jusqu'au coup de sifflet final, que tout un pays est derrière le portier de l'équipe nationale, et aussi que ton ennemi attribue la défaite de ton adversaire à X. Dans ce cas-ci, la joie est une insoutenable douleur pour l'autre, et on ressent le bonheur d'être envié. La joie aussi, c'est ce sentiment d'avoir gagné plus qu'un match, mais une équipe car ce Mondial a mis un coup d'arrêt à toutes les supputations et les équations énigmatiques dans l'histoire du football marocain : un coach national ou étranger ? Une équipe nationale composée de locaux ou de Marocains évoluant dans les clubs du monde ou encore un peu des deux à la fois ? Devons-nous faire confiance à notre émotion ou bien à la tactique de l'entraîneur ?".
" La joie porte le nom de Bounou et les 26 joueurs de la sélection nationale sont tous une source de joie pour les Marocains, lesquels, à chaque attaque menée par l'équipe adverse, se touchent les cheveux, s'imaginant être chauves comme le sélectionneur national Walid Regragui, affectueusement affublé du sobriquet "tête d'avocat", relève-t-il sur un ton taquin, avant d'ajouter que "la joie, cela signifie que ton pays est délicieux tel le miel et qu'après ce match sans précédent, le bonheur est au rendez-vous et l'Histoire aussi, aux rythmes de toutes les musiques et représentations folkloriques de ce Royaume séculaire qu'est le Maroc".