L'autoroute Abidjan-Lagos coûtera une petite fortune. Les études préliminaires ont pris du retard. Le projet est en gestation depuis 10 ans.
Une réunion du comité de pilotage du développement du Corridor Abidjan-Lagos a lieu ce vendredi à Lomé en présence des ministres des Transports du Togo, du Nigeria, du Bénin, du Ghana et de Côte d'Ivoire.
Un projet d'autoroute est à l'étude depuis plusieurs années
Cette infrastructure est plus qu'essentielle pour le développement socio-économique de l'Afrique de l'Ouest, car elle relie les parties les plus densément peuplées et économiquement actives de la sous-région et a, par ailleurs, des interconnexions avec un réseau ferroviaire et les principaux ports et aéroports de sa zone de couverture.
L'autoroute Abidjan-Lagos (plus de 1.000 km) comportera six voies (2x3 voies), dont l'étude à entreprendre sera basée sur un principe de base : suivre surtout un nouveau tracé, incorporant les sections du tracé existant, là où cela est nécessaire, afin d'optimiser l'itinéraire.
La population le long de cet axe est estimée à 70 millions d'habitants et seront les bénéficiaires directs lorsque le projet sera mis en œuvre.
Pour le moment, le projet est loin d'être bouclé financièrement.
Près de 40 millions de dollars ont été sécurisés pour les études auxquels s'ajoutent 3,5 millions accordés par l'Union européenne.
La réalisation de l'autoroute nécessitera plus de 15 milliards de dollars.
Le projet met du temps à se mettre en place.
'Il y a eu des retards constatés au niveau des consultants recrutés pour les études de faisabilité de la construction. Cela a donc impacté négativement l'état d'avancement', a reconnu Zouréhatou Kaasa Traoré, la ministre en charge des Infrastructures.
La toute nouvelle Autorité de régulation et de contrôle du projet de corridor devrait avoir son siège à Abidjan.